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Guadeloupe : la maison d'une famille est squattée, le couple et ses 2 enfants dorment sous une tente

Scandalisé par l’affaire, un groupe d’au moins 40 personnes s’est rendu devant la propriété occupée pour tenter de faire fuir les squatteurs. [Vidéo YouTube / @hubertquiaba9503]

Depuis le mois de mai, la maison d’un propriétaire guadeloupéen est squattée par ses anciens locataires. Il vit depuis sous une tente avec sa femme et ses deux enfants. Plusieurs dizaines de personnes se sont mobilisées pour tenter de déloger les occupants.

Un bel élan de solidarité s’est levé dans la ville de Lamentin, en Guadeloupe. Thierry Lambert, propriétaire d’une maison et d’un studio squattés depuis huit mois par ses anciens locataires, s’est retrouvé à la rue et sans le sou avec sa femme et ses deux enfants, a rapporté Franceinfo Guadeloupe. En attendant de récupérer leur logement, la famille vit sous une tente.   

Scandalisé par l’affaire, un groupe d’au moins 40 personnes s’est rendu devant la propriété occupée pour tenter de faire fuir les squatteurs. Malheureusement, sans succès. La mobilisation a été filmée et postée sur les réseaux sociaux du président du Collectif de défense mobile (LCDM), Hubert Quiaba, au lendemain de Noël.

une précarité financière

En plus de squatter le logement de la famille Lambert, les actuels occupants profitent de tous ses avantages, notamment la piscine et le spa. Le contrat de location a pris fin en mai dernier et les charges étant comprises, Thierry Lambert s’est donc retrouvé à devoir tout payer, le mettant ainsi dans une grande précarité financière. «Comme nous vivons, ma famille et moi, des revenus locatifs, maintenant, on n’a rien ! Ces gens se maintiennent abusivement dans notre logement», a déclaré le père de famille.

Plus grave, les squatteurs sous-louent le bien, en postant des annonces via les réseaux sociaux. «Ils louent notre maison à qui veut, avec spa illimité, charges illimitées… Ils nous ont mis dans la misère totale», a-t-il expliqué.

La situation est devenue particulièrement critique pour lui et sa famille, «nous en sommes arrivés à avoir tous nos moyens de paiement coupés, parce que nous n’avons pas d’argent. Je n’ai plus de mutuelle».

une solution de relogement rejetée

Le 27 décembre, à la suite de la publication de la vidéo du collectif, Jeanny Marc, le maire de Deshaies, une commune dans le nord-ouest de la Basse-Terre, a proposé à la famille Lambert de faire appel au Centre communal d’action sociale (CCAS), afin de résoudre au plus rapidement cette situation, qu’il a qualifiée «d’inconcevable». Une solution de relogement de la famille a par ailleurs été rejetée, car jugée «inacceptable».

Thierry Lambert, ne disposant pas des moyens financiers pour entreprendre des démarches en justice, se voit bloqué. Il a cependant exprimé sa «ferme intention» de rentrer chez lui. Selon lui, l’objectif des occupants est simple, les appauvrir afin de vivre à leur aise.

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