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«Est-ce que l’on peut se considérer sauvé lorsque l’on est remis en liberté ?» : le témoignage poignant de Pierre Martinet qui fait écho à celui de Mia Schem

Après sa libération à la fin du mois de novembre, l’ancienne otage franco-israélienne Mia Schem, âgée de 21 ans, est sortie du silence vendredi 29 décembre. Sur le plateau de Punchline week-end, Pierre Martinet a évoqué sa propre captivité en mai 2011.

Le 7 octobre dernier, Mia Schem était enlevée par le Hamas sur le site du festival «Tribe of Nova». L’ancienne otage de 21 ans a raconté, ce vendredi 29 décembre, à la télévision israélienne, les conditions de sa détention pendant 54 jours. Sur le plateau de Punchline week-end ce vendredi, l’ancien agent du service action de la DGSE, Pierre Martinet, a fait allusion au jour où il a été pris en otage le 11 mai 2011

«Je m’étais fait une promesse, moi, dans ma geôle. Je me suis dit que si je survivais, j’allais témoigner», s’est souvenu Pierre Martinet. En effet, en mai 2011, l’ancien agent secret était retenu en captivité par les membres d’un bataillon islamiste à Benghazi, en Libye. 

Pierre Martinet a assuré s’être mis «à la place» de Mia Schem. S’il a félicité le témoignage public de la jeune femme «juste après sa détention», il a questionné le retour à la vie normale d’un otage. «Quand on a envisagé chaque jour comme le dernier, est-ce que l’on peut se considérer sauvé lorsque l’on est remis en liberté ?», a-t-il rapporté.

Un «sentiment de culpabilité»

Pierre Martinet a notamment fait des révélations sur les différents «paramètres à prendre en compte» lorsque l’on est retenu en captivité. Il a mentionné l’enlèvement de Mia Schem comme «la première partie de son cauchemar». Notamment «parce qu’elle a vu ce qu’ils ont fait aux autres», a-t-il expliqué en faisant allusion aux nombreux individus tués pendant les offensives du mouvement islamiste palestinien.

L’ex-agent secret a évoqué ce «sentiment de culpabilité» que partageait Mia Schem dans son témoignage, pour la simple raison d’être encore «vivant». En effet, pendant son enlèvement, le frère d’armes de Pierre Martinet, Pierre Marziali, a été tué devant ses yeux. «Pourquoi lui et pas moi ? Je pense qu’elle est dans ce même raisonnement philosophique, intellectuel et psychologique», a-t-il admis en faisant écho à l’ancienne otage franco-israélienne.

Après la peur, «il y a l’espoir d’être libéré», un sentiment important qui permet de tenir le coup, en particulier lorsqu'un «changement dans l’attitude des personnes qui nous ont enlevées» a été perçu par le détenu.

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