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Adjointe au maire de Saint-Denis passée à tabac : un rassemblement organisé ce vendredi devant la mairie

La conseillère départementale déléguée «n'a pas de fracture ou de blessure excessivement grave», a indiqué à l'AFP la mairie de Saint-Denis. [ERIC FEFERBERG / AFP]

Un rassemblement en soutien à Oriane Filhol, adjointe au maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), violemment agressée mercredi soir dans la rue, est organisé ce vendredi à 18h30 devant la mairie de la ville.

Dénoncer un acte intolérable. Ce vendredi 22 décembre, un rassemblement est organisé à 18h30 devant la mairie de Saint-Denis, en guise de protestation à la suite de l’agression de Oriane Filhol, adjointe au maire de la commune de Seine-Saint-Denis, qu’elle a subi mercredi soir. A cette occasion, l'édile de la ville, Mathieu Hanotin, prendra la parole.

Vers 21h30, cette dernière sortait d'une réunion de travail et rentrait à son domicile lorsqu'elle s'est sentie suivie dans la rue par plusieurs hommes.

Rattrapée, la chargée des questions de solidarité et de droits des femmes pour la municipalité a subi une «balayette», avant d'être frappée à coups de pied dans la tête et au corps. Ses agresseurs ont pris la fuite.

Blessée, la conseillère départementale déléguée «n'a pas de fracture ou de blessure excessivement grave», a indiqué à l'AFP la mairie de Saint-Denis.

«Une plainte a été immédiatement déposée et l'enquête en cours permettra de déterminer les motifs exacts de cette agression, qui semble être étroitement liée à son engagement d'élue», a avancé la municipalité dans un communiqué.

En raison de la sensibilité de l'enquête, celle-ci a été confiée par le parquet de Bobigny au service spécialisé de la sûreté territoriale. Aucune interpellation n'avait eu lieu à la mi-journée.

Un «acte odieux»

L'agression de l'adjointe au maire a suscité de nombreuses réactions de solidarité et d'indignation dans la sphère politique. Le député communiste de cette circonscription de Seine-Saint-Denis, Stéphane Peu, a dénoncé un «acte odieux». «S'en prendre ainsi à une femme seule dans la rue qui rentre à son domicile est indigne et lâche», a-t-il déclaré dans un communiqué.

La maire UDI de la ville voisine d'Aubervilliers, Karine Franclet, a estimé sur X qu'«un élu attaqué, c'est la République qui est blessée», tandis que son homologue socialiste de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, s'est dit «sous le choc».

Les violences contre les élus sont un sujet sensible, qui a pris de l'ampleur ces derniers mois dans le pays.

L'opinion publique a été marquée par l'incendie criminel au domicile du maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) et l'attaque à la voiture-bélier qui a visé celui de son confrère de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) lors des émeutes de l'été.

Selon le ministère de l'Intérieur, les agressions envers les élus devraient augmenter de 15% en 2023, après une hausse de 32% l'an dernier.

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