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Loi immigration : plusieurs rassemblements dans toute la France, après l'adoption d'une loi jugée «raciste et xénophobe»

Controversée, le texte de loi a suscité une vive indignation des partis de gauche. Plusieurs départements ont d’ailleurs affirmé qu’ils n’appliqueront pas certains points du texte. [Sebastien SALOM-GOMIS / AFP]

Depuis l’adoption de la loi immigration mardi 19 décembre, l’indignation est vive du côté gauche de l’échiquier politique. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes de France, dont Paris, où une manifestation est prévue vendredi 22 décembre.

Après 18 mois de concertation, la loi immigration a été adoptée mardi 19 décembre. Controversée, le texte de loi a suscité une vive indignation des partis de gauche. Plusieurs départements ont d’ailleurs affirmé qu’ils n’appliqueront pas certains points du texte.

Depuis, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France, réunissant plusieurs milliers de personnes en opposition avec ce texte. Des rassemblements ont été organisés ce jeudi soir devant le Palais de justice de Rouen, l’université de Caen ou encore la préfecture de Limoges.

Mais certains n'ont pas attendu. Dès 6h du matin à Strasbourg ce jeudi 21 décembre, une cinquantaine d'étudiants ont bloqué l’accès au plus grand bâtiment de l’université de Strasbourg, donnant suite à un appel du syndicat étudiant FSE. Sur une banderole était écrite la mention «Loi Darmanin : riposte anti-raciste».

Dans la capitale, le mouvement Marche des solidarités a appelé à la manifestation vendredi 22 décembre. Le rendez-vous est fixé à 16h sur la place de la République, en direction de la place du Châtelet.

La CGT appelle à «une désobéissance civile»

À Rennes (Ille-et-Vilaine), plus de 2.000 personnes se sont rassemblées dans le centre-ville, après un appel du syndicat Solidaires 35, qui déplore «des idées d’extrême-droite qui ont gagné», a indiqué l’organisation auprès de France Bleu.

À Avignon, plusieurs syndicats et partis de gauche se sont également rassemblés : «Les lois racistes et xénophobes ont franchi un nouveau palier dans la stigmatisation des immigrés», s'est indigné Thierry Juny, secrétaire général de Sud Solidaires dans le département, auprès de France Bleu Vaucluse.

À Cherbourg et Besançon, quelque 50 et 200 manifestants se sont réunis. 

Le cheffe de file de la CGT Sophie Binet a appelé à une «désobéissance civile» face à la loi sur l’immigration. Selon elle, le texte met en péril «tous nos principes républicains». 

«La CGT veut faire en sorte qu’il y ait des initiatives d’ampleur pour mobiliser ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette France lepénisée», a-t-elle déclaré dans des propos repris par Le Parisien.

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