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Procès de Monique Olivier : le verdict finalement rendu mardi prochain

Dès l’ouverture de son procès, Monique Olivier avait reconnu «tous les faits» reprochés, assurant même qu’elle regrettait «tout ce qu’il s’était passé». [Miguel MEDINA/AFP]

Le procès de Monique Olivier, l’ex-femme de Michel Fourniret, devant la cour d’assises de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour des faits d’enlèvement, de séquestration, de viols et de meurtres sur trois mineures entre 1988 et 2003, avait commencé le mardi 28 novembre. Le verdict, qui devait être rendu vendredi, sera finalement connu mardi 19 décembre.

Une décision de justice attendue dans une affaire médiatique qui a marqué la France pendant plusieurs décennies. Le procès de Monique Olivier, l’ex-épouse de Michel Fourniret, a commencé le 28 novembre dernier et devait se conclure ce vendredi. Le verdict sera finalement rendu mardi, selon le quotidien régional L’Union.

L’ex-femme de Michel Fourniret est soupçonnée de complicité dans l’enlèvement d’Estelle Mouzin en 2003, de Marie-Angèle Domèce en 1988 et Joanna Parrish en 1990, ainsi que pour les viols et meurtres de ces deux dernières.

Monique Olivier «regrette tout ce qu’il s’est passé»

Dès l’ouverture de son procès, Monique Olivier a reconnu «tous les faits» reprochés, assurant même qu’elle regrettait «tout ce qu’il s’était passé».

En avril 2021, Monique Olivier avait reconnu pour la première fois un rôle dans la séquestration d'Estelle, précisant avoir accompagné Michel Fourniret près du bois d'Issancourt-et-Rumel (Ardennes) pour enfouir le corps de la fillette. Elle avait ensuite déclaré en août 2020 que son ex-mari avait séquestré, violé et tué la fillette à Ville-sur-Lume (Ardennes). L'ADN partiel d'Estelle Mouzin avait été retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.

La septuagénaire a déjà été condamnée à la perpétuité en 2008 puis à 20 ans en 2018 pour complicité dans quatre autres meurtres et un viol commis par son ex-mari. Elle encourt à nouveau la perpétuité dans ce dossier.

De son côté, Michel Fourniret avait avoué son implication dans les meurtres de Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish en 2018. La première, âgée de 18 ans, avait disparu entre son foyer et la gare d'Auxerre en 1988, tandis que la seconde, une Britannique de 20 ans, avait été retrouvée morte dans l'Yonne en 1990. Malgré de nombreuses fouilles, les corps d'Estelle Mouzin et de Marie-Angèle Domèce n'ont jamais été retrouvés.

Une relation née dans les années 1980

Au milieu des années 1980, Monique Olivier avait fait la rencontre de Michel Fourniret, alors en prison pour viol, par correspondance. Déjà mère de deux enfants, elle avait échangé plus de 200 lettres avec celui qu'elle appelle «son fauve». Lui la surnomme «sa mésange». Dès le début s'esquisse «un pacte satanique» : le dessinateur industriel parle sans cesse de son obsession des jeunes vierges, un fantasme avec lequel elle accepte de composer. Elle s'installe avec lui en 1987 à sa sortie de prison. Ils ont eu un fils avant de divorcer en 2010.

Michel Fourniret a de son côté été condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001. Mis en examen dans les dossiers Mouzin, Parrish et Domèce, il est décédé le 10 mai 2021 à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.

Avant sa mort, Monique Olivier avait commencé à livrer des informations à la justice. Elle avait donné aux enquêteurs une première liste de victimes en juin 2004, puis contredit l'alibi du tueur en série le jour de la disparition d'Estelle Mouzin en novembre 2019. Quelques mois plus tard, Michel Fourniret avouait sa responsabilité à la juge d'instruction Sabine Kheris, aujourd'hui coordinatrice du pôle «cold cases».

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