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Chômage des seniors : Olivier Dussopt souhaite augmenter de deux ans l'âge requis pour une indemnisation plus longue

Olivier Dussopt a rappelé que le taux d'emploi des seniors était beaucoup plus bas en France que la moyenne européenne. [Geoffroy Van der Hasselt / AFP]

Ce dimanche 10 décembre, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a indiqué vouloir augmenter de deux ans l’âge requis pour une indemnisation plus longue pour les chômeurs âgés ajoutant que ce relèvement devra «s'accompagner d'un effort de formation».

Le ministre du Travail Olivier Dussopt a déclaré, ce dimanche 10 décembre, vouloir relever de deux ans l'âge d'accès à une indemnisation plus longue pour les chômeurs âgés, suite à la réforme des retraites, sans reprendre la proposition de Bruno Le Maire de raccourcir la durée d'indemnisation.

«Nous souhaitons que cette majoration de la durée d'emploi des demandeurs d'emploi seniors soit décalée de deux ans, de 55 à 57 ans, pour être cohérents avec ce que nous avons fait sur l'âge de départ à la retraite et parce que nous savons qu'un des enjeux pour le plein emploi en France, c'est l'emploi des seniors», a dit Olivier Dussopt lors de l'émission «Questions politiques» sur France Inter.

La durée maximale d'indemnisation des chômeurs par l'assurance chômage est actuellement de 18 mois jusqu'à 52 ans, 22,5 mois pour les 53-54 ans et 27 mois pour les 55 ans et plus.

La principale mesure de la réforme des retraites, mise en place en 2023, est le recul de deux ans de l'âge légal du départ à la retraite, à 64 ans.

«La rupture conventionnelle est un outil de fluidité»

Fin novembre, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait considéré qu'une indemnisation plus longue pour les plus de 55 ans était une façon de «mettre à la retraite de manière anticipée les plus de 55 ans». Il avait dit vouloir abaisser la durée de leur indemnisation sur celle des autres chômeurs, de 27 à 18 mois. 

Pour Olivier Dussopt, «la question n'est pas tant la durée (d'indemnisation) que de faire en sorte que nous n'ayons pas des systèmes» qui incitent à «sortir les seniors du marché de l'emploi». Il a rappelé que le taux d'emploi des seniors était beaucoup plus bas en France que la moyenne européenne.

Un relèvement de deux ans des bornes d'âge devra «s'accompagner d'un effort de formation», a précisé le ministre du Travail.

Il a par ailleurs défendu la rupture conventionnelle, un dispositif qui là encore ne doit pas être utilisé pour faire sortir plus tôt des seniors du marché du travail.

«La rupture conventionnelle est un outil de fluidité, il y en a 500.000 par an», a-t-il fait valoir. «Année après année, la part des ruptures conventionnelles dans les motifs de fin de CDI reste stable, de 11% à 12%», a-t-il argumenté.

«Nous voulons trouver les moyens» pour que «la rupture conventionnelle ne soit pas utilisée comme un outil de sortie du marché du travail des seniors, mais que cela reste un outil de fluidité, de liberté» et d'accord réciproque entre le salariés et son employeur, a détaillé le ministre.

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