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Décès suspects à l'hôpital de Remiremont : le ministre de la Santé attendu sur place ce lundi

En octobre dernier, Aurélien Rousseau avait été interpellé par les proches de personnes décédées dans des circonstances suspectes dans l’hôpital. [Jean-Christophe Verhaegen / AFP]

Le ministre de la Santé et de la Prévention Aurélien Rousseau est attendu ce matin au Centre Hospitalier de Remiremont (Vosges). En octobre dernier, il avait été interpellé par des proches de personnes décédées dans des circonstances suspectes dans cet hôpital.

Une visite très attendue. Ce lundi 4 décembre, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, est attendu de pied ferme au Centre Hospitalier de Remiremont dans les Vosges. Cette visite répond, notamment, à l’appel des familles de patients morts de manière suspecte dans le service de chirurgie orthopédique et traumatique de l’établissement. 

Une douzaine de plaintes en 18 mois 

Depuis 2022, l’établissement hospitalier fait l'objet d'une douzaine de plaintes déposées par les familles ayant perdu un proche après un séjour dans l'hôpital. Au moins sept d'entre elles ont été déposées après des décès jugés suspects.

En octobre dernier, une patiente de 78 ans était, notamment, morte après une simple intervention au col du fémur.

«Monsieur Aurélien Rousseau, nous vous demandons de venir dans les prochaines heures ou jours, au nom de tous les patients, des victimes, des membres de l'association, des soignants qui travaillent dans des conditions abominables, mais aussi de tous les Vosgiens» avait imploré l’avocate de l'association de victimes lors d'une conférence de presse. 

De son côté, la présidente de l’association AJC (Agissez) pour les droits des victimes de violence morale intrafamiliale avait tenu à «alerter sur les lenteurs de la justice et sur la gravité de tels dysfonctionnements au sein de l'hôpital public» après ces nombreux dépôts de plainte. 

«Une situation totalement inédite»

Lors d'une conférence de presse organisée avec l'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est, le directeur général de l'établissement, Dominique Cheveau, avait reconnu «un échec» et regretté «la situation totalement inédite». 

Une enquête medico-administrative de l'ARS Grand Est avait notamment relevé de nombreux dysfonctionnements allant de la tenue médiocre des dossiers médicaux, à l'absence de visite dans de bonnes conditions par le chirurgien des patients qui ont été opérés et un manque d'encadrement des internes par un tuteur. 

Suspendue pendant un mois, l’activité programmée du service de chirurgie orthopédique a été autorisée à reprendre progressivement le mois dernier. 

Une nouvelle visite de contrôle est prévue début 2024, selon l'ARS.

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