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Marseille : 20 personnes mises en examen pour trafic de drogue

26 personnes, y compris un mineur, avaient été arrêtées lors d’une opération de police, menée par les enquêteurs de l’Office antistupéfiants le mardi 28 novembre. [LOIC VENANCE / AFP]

Interpellées mardi dernier dans le cadre d’une enquête concernant le trafic de stupéfiants dans trois cités marseillaises, 20 personnes, dont deux femmes, ont été mises en examen. Parmi elles, huit sont sous contrôle judiciaire et douze en détention provisoire.

Une opération d’envergure à Marseille. Dans le cadre d’une enquête ouverte en mars pour «trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs», 20 personnes, incluant deux femmes ont été mises en examen, d’après les informations du procureur de la République de Marseille ce samedi 2 décembre.

Les individus ont été arrêtés dans trois cités de Marseille le 28 novembre dernier. Parmi eux, huit ont été placées sous contrôle judiciaire et douze en détention provisoire, comme l'a précisé Nicolas Bessone dans un communiqué.

Les investigations menées depuis mars ont mis en évidence «le fonctionnement et l’organisation d’un groupe criminel dans le cadre d’un trafic de stupéfiants œuvrant au sein des cités Font-Vert et Les Marronniers ainsi que sur un point de deal de la cité La Paternelle» a-t-il ajouté.

Au total, 26 personnes, y compris un mineur, avaient été arrêtés lors d’une vaste opération de police, menée par les enquêteurs de l’Office antistupéfiants le mardi 28 novembre. Ils sont potentiellement associés à la «DZ mafia», un clan de trafiquants de drogue de la région qui lutte pour le contrôle de points de ventes avec un groupe rival dénommé «Yoda».

«Nouveau coup de filet dans le milieu du narcobanditisme»

Le procureur de la République de Marseille, présent le mercredi matin avec les autorités à Font-Vert, avait déclaré que «50 kilos de résine de cannabis, près d’un kilo de cocaïne, ainsi que 25.000 euros en numéraire» ont été saisis, louant le «travail de longue haleine» des enquêteurs de la police judiciaire.

Sur X, anciennement Twitter, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait salué un «nouveau coup de filet dans le milieu du narcobanditisme» à Marseille.

le TRAFIC DE DROGUE au cœur des conflits

Une semaine auparavant, le 20 novembre, une vingtaine de personnes avaient été interpellés dans le cadre d’une enquête pour «association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants» en région parisienne, lyonnaise et dans l’Aisne. Neuf d’entre elles avaient été mises en examen.

D’après une source proche du dossier, ces personnes étaient suspectées d'appartenir au clan «Yoda», impliqué dans un conflit avec la «DZ Mafia» pour le contrôle du trafic de drogue dans la deuxième ville de France.

Les violences liées au trafic de stupéfiants, notamment la rivalité entre ces deux clans, ont causé le décès de 47 personnes depuis le début de l'année à Marseille. Frédéric Veaux, le patron de la police nationale, avait révélé devant la commission d'enquête du Sénat sur le «narcotrafic en France» que l’année 2023 s’annonce record avec une hausse de 57 % des homicides et tentatives d'homicide liés au trafic de stupéfiants à l’échelle nationale.

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