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Œufs des poulaillers domestiques : pourquoi les habitants de l'Ile-de-France doivent-ils éviter de les consommer ?

Les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes sont particulièrement exposés. [DisobeyArt/Adobe]

Ce lundi, l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France a maintenu sa recommandation de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques à cause d'une «contamination» par des «polluants organiques persistants».

Pas d’œufs des poulaillers domestiques pour les Franciliens. L’ARS d'Île-de-France a maintenu sa recommandation de ne pas consommer ces aliments, potentiellement contaminés par des polluants.

Une étude définitive réalisée par l’agence «confirme une contamination ubiquitaire (généralisée) des sols et des œufs de poules d’élevages domestiques à Paris et dans les départements de la petite couronne par les polluants organiques persistants (dioxines, furanes, polychlorobiphényles, substances per- et polyfluoroalkylées- PFAS)», a indiqué l'ARS dans un communiqué.

De plus, la consommation régulière, c’est-à-dire «plusieurs fois par semaine et pendant plusieurs années», d’œufs produits dans des poulaillers domestiques entraîne «une surexposition aux polluants par rapport à la population générale et donc un risque accru de développer des effets pour la santé», a expliqué l'agence.

Selon le communiqué, ces polluants ont notamment «un potentiel effet perturbateur endocrinien pouvant initier des maladies chroniques et agir sur le développement des fonctions reproductives et immunitaires».

des catégories particulièrement exposées

Une première recommandation, «à titre conservatoire» de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques de toute l'Île-de-France, avait été émise en avril dernier. L’ARS a donc confirmé cette recommandation, mais la restreint aux œufs pondus dans l'agglomération parisienne, soit 410 communes (dont Paris, l'ensemble des communes de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, certaines communes de Seine-et-Marne, des Yvelines, d’Essonne et du Val-d'Oise).

En effet, l'ARS a considéré que «la qualité des sols est similaire sur l’ensemble de l'unité urbaine de Paris».

Pour maintenir cette recommandation, l'ARS Ile-de-France avait mené une étude régionale des «teneurs en polluants organiques persistants» sur les œufs de 25 poulaillers domestiques franciliens, après une alerte sur la concentration de dioxines dans des œufs non-commercialisés de poulaillers situés près de l'incinérateur de déchets d'Ivry-sur-Seine.

La consommation de ces œufs moins d'une fois par semaine reste néanmoins «envisageable, mais particulièrement non recommandée», notamment pour les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes, qui sont particulièrement exposés, même si l'ensemble de la population des 410 communes est concerné.

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