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Sondage : 67% des Français favorables à la suppression des minima sociaux pour les étrangers

Selon un sondage exclusif de l’institut CSA pour CNEWS paru ce jeudi 16 novembre, 67% des Français sont favorables à la suppression des minima sociaux pour les étrangers.

Plus des deux tiers des Français (67%) adhèrent à l’idée de la suppression des minima sociaux pour les étrangers, selon un sondage exclusif de l’institut CSA pour CNEWS publié ce jeudi matin. 

Pour rappel, le ministère des Solidarités définit les minima sociaux comme venant «assurer un revenu minimal à une personne (ou sa famille) en situation de précarité. Ces prestations sont non contributives, c’est-à-dire versées sans contrepartie de cotisations». Les principales aides répondant à cette description sont : le Revenu de solidarité active (RSA), l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), l’Allocation spécifique aux personnes âgées (Aspa) et l'Allocation spécifique de solidarité (ASS). 

Ces minima sociaux concernent les Français et les étrangers en situation régulière qui résident plus de six mois par an en France. Les clandestins n’y ont pas droit, ces derniers peuvent seulement prétendre à l’AME (Aide médicale d’état) ou à l’Aide au retour volontaire. Les demandeurs d’asiles ne sont pas non plus concernés par les minima sociaux, ils peuvent cependant faire une demande pour toucher l’Allocation demandeur d’asile (ADA) pour la durée de traitement de leur dossier. 

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© CNEWS

Ainsi, les Français sont majoritairement en faveur de la suppression d’accès des étrangers à ces minima sociaux. Dans le détail, les plus jeunes sont plus fermes que leurs aînés. Chez les 25-34 ans, ils sont 68% à adhérer à l’arrêt des versements de ce type d’aides aux étrangers, contre 63% chez les 65 ans et plus. 

Les membres de la classe moyenne supérieure (CSP+) et les inactifs partagent la même vision et sont également majoritairement favorables à cette suppression (65%). Ce sont cependant, les CSP- qui affichent le plus leur soutien à cette proposition (73%). 

Une proposition largement rejetée par la gauche 

Si les résultats de cette étude paraissent relativement homogènes dans le détail socioprofessionnel et de la classe d’âge, c’est au niveau des appartenances politiques qu’une fracture franche s’opère entre la gauche et la droite du spectre français. 

A gauche de l’échiquier politique, l’idée de supprimer les minima sociaux pour les étrangers est largement rejetée (63% contre). Dans les détails, il est étonnant de voir que les sondés sympathisants de la France insoumise sont moins catégoriques que leurs alliés de la Nupes.

Ainsi, ils sont 37% à être en faveur de cette suppression, soit 4 points de plus que pour les proches du Parti socialiste (33% en faveur) et 6 points de plus que pour ceux d’Europe Écologie-Les Verts (31% en faveur). 

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© CNEWS

Proposition soutenue par les politiques de droite, elle trouve écho dans les choix opérés par les personnes sondées se réclamant des Républicains (89%), du Rassemblement national (95%) ou encore du parti d’Éric Zemmour, Reconquête (98%). 

Habituellement plus réservés sur les sujets sociaux, les proches de la majorité présidentielle et de son parti, Renaissance, se sont cependant prononcés très en faveur de la suppression des minima sociaux pour les étrangers (75%). 

Le Sénat propose un conditionnement des minima sociaux

Dans la dernière version du projet de loi immigration du Sénat (majoritairement à droite) adoptée mardi 14 novembre par les sénateurs, les rapporteurs publics Muriel Jourda (LR) et Philippe Bonnecarrère (Union centriste) ont ajouté une trentaine d’amendements parmi lesquels un conditionnement du versement des minima sociaux pour les étrangers.

S’il n’est pas question de supprimer cet accès, il s’agit ici de le durcir en l’attachant à une condition de «cinq années de résidence stable et régulière» sur le territoire français. Si cet amendement a été ajouté au projet de loi immigration, ce dernier doit encore être validé par la commission paritaire mixte qui finalisera le texte avant de le soumettre au vote du Parlement. 

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