Mamadou Diallo a été condamné ce jeudi 19 octobre à 16 ans de réclusion pour le meurtre d’une postière dans l’Ain en 2008, lors de son procès en appel devant la cour d’assises du Rhône.
Acquitté en première instance, Mamadou Diallo a été condamné à 16 ans de réclusion ce jeudi par la cour d’assises du Rhône pour le meurtre d’une postière dans l’Ain, en 2008.
Pour rappel, le 19 décembre 2008, le corps d’une agente communale de 41 ans, enceinte de cinq mois et mère de deux enfants était retrouvé baignant dans son sang dans la petite agence postale de Montréal-la-Cluse.
Lycéen de 19 ans au moment du meurtre, Mamadou Diallo a reconnu à l’époque s’être rendu sur les lieux, y avoir découvert le corps, puis être reparti dans la panique en emportant une liasse de billets. Cependant, des traces d’ADN prélevées sur un sac près du corps de la victime correspondront à celui de Mamadou Diallo.
Des regrets
Niant avoir tué la postière, Mamadou Diallo a, face aux jurés, regretté son comportement. «Je culpabilise de ne pas avoir donné l’alerte, a-t-il assuré. En plus, j’ai pris l’argent».
Sous le feu de l'accusation, qui pointe à plusieurs reprises des changements de version au fur et à mesure des interrogatoires, des incohérences sur son heure d'arrivée ou son itinéraire à l'arrivée et à son départ, sa parfaite connaissance des lieux, encore une décennie après les faits, Mamadou Diallo a martelé sa ligne de défense.
«Je suis innocent des faits qu'on me reproche. J'ai été acquitté parce que j'ai répondu aux questions», a-t-il lancé, rappelant le jugement de la première instance.
L’enquête de personnalité de Mamadou Diallo a décrit un homme «aux deux visages», capable de mentir, selon l’expression d’une ancienne petite amie.
A l’annonce de son verdict, l’accusé s’est longuement plongé la tête dans les mains. Alors qu’il comparaissait libre, il doit être envoyé en détention dans la soirée.