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Terrorisme : ce que l'on sait des mesures de sécurité renforcées dans les établissements scolaires

Après l’assassinat d'un enseignant par un homme fiché S vendredi 13 octobre, le gouvernement a mis en œuvre des mesures pour renforcer la sécurité des établissements scolaires. Elles répondent également à la crainte de répercussions en France du conflit entre Israël et le Hamas.

Le monde fait face à une semaine des plus macabres. Le conflit israélo-palestinien s’est intensifié samedi 7 octobre, après une attaque du Hamas en Israël. En France, un homme radicalisé s’en est pris à des membres du personnel d’un collège-lycée d’Arras (Nord-Pas-de-Calais) et a tué Dominique Bernard, un professeur de français. De ce fait, l’Unsa-Éducation, l’une des principales fédérations de personnels de l’école, a appelé à des mesures pour répondre au «choc immense provoqué par la mort de Dominique Bernard».

Ces précautions interviennent dès ce week-end, dans l’objectif de «protéger et prévenir», sans pour autant transformer les établissements scolaires en forteresses.

Des établissements scolaires surveillés

Vendredi 13 octobre au soir, Matignon a annoncé que la France était passée en alerte «urgence attentat», le niveau le plus élevé du dispositif de sécurité Vigipirate. Ce qui a imposé une suite de nouvelles mesures de prévention. Les établissements scolaires sont les premiers visés par ces directives, qui ont l’objectif de «renforcer la surveillance et le contrôle» à l’entrée des collèges, lycées et universités, a précisé un document de la Police nationale relayé par l’AFP.

Samedi 14 octobre, dans un discours prononcé à la Sorbonne à Paris, dans le cadre de la remise de prix en souvenir de Samuel Paty, la Première ministre Elisabeth Borne a assuré que les autorités seront «au rendez-vous» pour assurer la sécurité des enseignants. 

Les forces de l’ordre mobilisées

Le contrôle des abords des établissements scolaires sera effectué par les forces de l’ordre avec, selon les cas, la possibilité d’une vérification des identités et de la fouille des véhicules.

Les besoins de sécurité des lieux d’apprentissage, voire des membres de la communauté éducative, devront être évalués par les forces de l’ordre. À la clef, des échanges de contacts seront réalisés entre les agents des ministères de l’Éducation nationale et de l’Intérieur, mais aussi la réalisation d’audit de sûreté et des diagnostics de sécurité partagés.

La note de la direction centrale de la sécurité publique a également rappelé aux agents de la Police nationale de traiter et d’analyser les «signaux faibles ou forts» et de faire remonter «l’information pour tout fait pouvant être rattaché à la lutte contre le terrorisme».

Du côté de l’Éducation nationale, les personnels sont appelés à une «vigilance renforcée de l’entrée et de l’accès des établissements scolaires».

Vendredi 13 octobre au soir, à l’issue d’une réunion avec les syndicats, le ministre Gabriel Attal a annoncé le déploiement de 1.000 membres des équipes mobiles de sécurité (EMS). C’est un dispositif créé en 2010, destiné à lutter contre la violence à l’école.

Les sorties scolaires ou les déplacements en direction d’un gymnase devront être surveillés avec une vigilance «renforcée», mais ils ne seront pas interdits pour autant.

Afin d’organiser le retour des élèves au sein de leurs établissements scolaires, la journée du lundi 16 octobre sera aménagée, a indiqué Gabriel Attal lors de la remise de prix Samuel Paty. Un temps «banalisé» de deux heures a été prévu pour les enseignants, entre 8h et 10h. Les cours reprendront donc à 10h pour les collégiens et les lycéens. Une minute de silence sera également effectuée à 14h dans tous les établissements scolaires du territoire, en hommage au professeur de français tué par un homme radicalisé aux abords du collège-lycée d’Arras, vendredi 13 octobre.

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