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Brocante : il achète un masque 150 euros et le revend 4,2 millions, les vendeurs en colère

Mais six après la vente, le couple a découvert en lisant le journal que cet objet avait été vendu en cours d’enchères à Montpellier en 2022, et adjugé à 4,2 millions d’euros. [Pascal GUYOT / AFP]

Un couple de vendeurs particuliers a porté plainte contre un brocanteur, qui leur avait acheté un masque africain pour 150 euros. Il s’agissait en réalité d’un masque fang très rare, adjugé 4,2 millions d’euros aux enchères.

Une valeur insoupçonnée. En 2021, un homme et sa femme vidaient leur maison familiale et ont vendu à un brocanteur un masque africain, rapporté du Gabon par le grand-père du mari qui était gouverneur colonial en Afrique au début du XXe siècle. 

Mais six mois plus tard, le couple a découvert en lisant le journal que cet objet avait été vendu au cours d’enchères à Montpellier en 2022, et adjugé pour... 4,2 millions d’euros. Et pour cause, il s’agissait en réalité d’un masque fang extrêmement rare. Des Gabonais présents dans la salle de vente, avaient protesté en faveur de la restitution de l’œuvre à son pays d'origine.

S’estimant trompé, l’homme et son épouse ont porté plainte contre le brocanteur, indiquant que celui-ci n’avait jamais exposé le masque dans sa boutique. L’avocat des plaignants, Me Frédéric Mansat-Jaffré, espère faire annuler la vente, en se basant sur des jurisprudences indiquant que l’«erreur» du vendeur entraîne la nullité d’un contrat lorsqu’elle concerne la «substance» de l’objet dudit contrat. Car ses clients pensaient - à tort - que leur masque n’avait pas de valeur.

Le jugement pourrait prendre une quinzaine d’années. En attendant, l’avocat des plaignants a demandé l’autorisation de saisir sur les comptes de ce dernier. 

Dans l’attente du jugement, qui pourrait prendre lui aussi quinze ans, et après demande de l’avocat des plaignants, le tribunal de Nîmes a autorisé la saisie sur les comptes du brocanteur du produit de la revente, qui s’élève à «3,1 millions d’euros, après déduction des frais et de l’impôt sur la plus-value».

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