Dans un communiqué en date de ce lundi 2 octobre, le parquet de Strasbourg a indiqué s’attendre à «des investigations de longue haleine» après l’ouverture, la veille, d’une information judiciaire pour «enlèvement ou séquestration de plus de sept jours» après la disparition inquiétante de Lina.
Plus d’une semaine après la disparition de Lina, 15 ans, dans le Bas-Rhin, l’enquête a pris ce dimanche 1er octobre une dimension criminelle avec l’ouverture d’une information judiciaire pour «enlèvement ou séquestration de plus de sept jours». Une nouvelle phase qui nécessite «des investigations de longue haleine», a écrit le parquet de Strasbourg dans un communiqué de presse publié ce lundi 2 octobre.
«À ce stade, il n’a été réuni aucune charge contre quiconque», a précisé le parquet notant qu’«aucune piste n’étant écartée ni privilégiée».
Le dessaisissement de cette enquête du parquet de Saverne au profit du parquet de Strasbourg est notamment du à «la complexité de l’affaire» et à «la nécessité de recourir à la cosaisine».
plus haut stade de l’investigation du système pénal français
Le basculement de l’enquête en information judiciaire donne au juge d’instruction des pouvoirs d’enquête étendus. C’est en effet le plus haut stade de l’investigation possible dans le système pénal français.
Cela permet au juge d’instruction de saisir les services de la police ou de la gendarmerie et pourra organiser des auditions des mis en cause ou des témoins ainsi que des confrontations.
Il peut également effectuer des perquisitions ou procéder à des saisies, demander des expertises, mettre en place des écoutes téléphoniques ou organiser des opérations de surveillance, ou des reconstitutions des faits. De plus, le juge d’instruction peut délivrer des mandats de recherche ou d’arrêt.
Du côté de la famille de Lina, l’ouverture d’une information judiciaire peut lui donner la possibilité, si elle le souhaite, de se constituer partie civile dans l’affaire de disparition de l’adolescente.
