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«Plusieurs millions d’euros» : en regardant un reportage à la télé, ils s’aperçoivent que des inconnus récupèrent des pierres précieuses depuis leur rivière

«Plusieurs millions d’euros» : en regardant un reportage à la télé, ils s’aperçoivent que des inconnus récupèrent des pierres précieuses depuis leur rivière Des pierres précieuses ont été prélevées dans la rivière depuis des années ce qui représente déjà plusieurs millions d'euros. [Levon/Adobe]

Dans le Puy-de-Dôme, des habitants ont découvert que des pierres précieuses avaient été prélevées dans leur rivière par des individus, également propriétaires du terrain où coule le cours d'eau. Leur extraction aurait déjà généré plusieurs millions d’euros.

Il s’agit d’un conflit peu habituel entre propriétaires. C’est en regardant un reportage sur TF1, abordant le thème des saphirs d’Auvergne, que les propriétaires d’une rivière, près d’Issoire dans le Puy-de-Dôme, ont découvert ce qu’il s’est passé à leur insu. Grâce au reportage, ils ont reconnu leurs rives et se sont rendu compte que des pierres précieuses ont été extraites depuis des années par des individus, également propriétaires du cours d’eau.

«De très belles pierres ont été prélevées depuis des années, sans leur accord. À raison de 1.500 euros le carat, leur extraction aurait déjà généré plusieurs millions d'euros», explique Me Roesch, l’avocat des plaignants, qui ont décidé de porter l’affaire devant la justice. «Certains parlent d’un des gisements les plus importants d’Europe. Or, la rivière est une propriété non-domaniale. En conséquence, le lit des cours d’eau appartient aux propriétaires de chaque rive à parts égales», ajoute Me Roesch dans les colonnes de La Dépêche.

«Une provision d'un million d'euros»

La filière des Saphirs d’Auvergne est particulièrement exploitée pour ses pierres précieuses par ceux qui connaissent le territoire depuis 2016. La filière fait donc l’objet d’intenses recherches et de conflits depuis des années. «Nous réclamons l’expertise de toutes les pierres déjà prélevées afin d’évaluer le préjudice. Nous souhaitons également connaître la potentialité du gisement», poursuit l’avocat des plaignants.

Il réclame aussi, dans un premier temps, «une provision d'un million d’euros». Mais la rivière séparant plusieurs domaines privés, les propriétaires des établissements possèdent tous un droit sur ce qui est extrait. La justice doit donc déterminer de quel côté de la rivière les pierres précieuses ont été prélevées. Une audience doit se tenir le 17 octobre prochain.

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