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Interdiction de l'abaya : le secrétaire général de l'ONU ciblait-il la France dans son discours sur la liberté des femmes ?

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’en est pris mardi dernier aux pays où «les femmes et les filles sont punies parce qu'elles portent trop de vêtements» ou «parce qu'elles n'en portent pas assez». Un discours qui pourrait faire référence à la récente interdiction du port de l’abaya en France.

Ce mardi 19 septembre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est exprimé devant les dirigeants réunis à l’Assemblée générale des Nations Unies, en présence également du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Durant son discours, Antonio Guterres est revenu sur la guerre en Ukraine, la situation au Haut-Karabakh et la liberté des femmes à se vêtir comme elles le souhaitent. Disant défendre les droits des femmes et des filles, le secrétaire général des Nations Unies a semblé viser la France pour l'interdiction de l'abaya, sans pour autant y faire allusion directement.

«Trop de vêtements ou pas assez»

«“Nous, les peuples”, ne signifie pas “nous les hommes”. Les femmes attendent toujours l'égalité des chances et des salaires, l'égalité devant la loi, la pleine valorisation de leur travail et la prise en compte de leurs opinions (…). À travers le monde, les droits des femmes, y compris les droits sexuels et reproductifs, sont réduits, voire supprimés, et leurs libertés restreintes», a déclaré Antonio Guterres.

«Dans certains pays, les femmes et les filles sont punies parce qu'elles portent trop de vêtements. Dans d'autres, parce qu'elles n'en portent pas assez», a-t-il ajouté. 

«Grâce aux générations de militantes des droits des femmes, les temps changent. Des terrains de sport aux écoles, en passant par les places publiques, les filles et les femmes défient le patriarcat et triomphent. Je suis à leurs côtés», a poursuivi Antonio Guterres.

Ce discours rappelle également les propos tenus par la gauche française. Le 6 septembre dernier, invité de Sonia Mabrouk dans la Grande Interview sur CNEWS et Europe 1, le coordinateur LFI et député des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, a estimé que l’abaya «n’est pas un signe religieux» et que l’on «mélange et on amalgame l’abaya, le voile et parfois même la burqa».

«Je dénonce la police du vêtement en Iran et je dénonce la police du vêtement partout. Les femmes en Iran doivent avoir la possibilité de s'habiller comme elles le souhaitent, mais en France aussi», avait-il poursuivi.

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