En direct
A suivre

Prix du carburant : en quoi la vente à perte consiste-t-elle ?

Avec la vente à perte, les distributeurs pourraient revendre le carburant moins cher qu'ils ne l'ont acheté. [Sameer Al-DOUMY / AFP]

La vente à perte du carburant est une nouvelle mesure souhaitée par le gouvernement pour venir aide au portefeuille des automobilistes. Mais qu'implique-t-elle concrètement ?

Le gouvernement va proposer une nouvelle aide aux automobilistes. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a précisé sur France 2, les détails liés à la vente à perte du carburant. Cette nouvelle mesure, souhaitée par le gouvernement, consiste pour les distributeurs de carburant à revendre à prix cassé sa marchandise aux Français. Les stations-service des distributeurs seraient alors autorisées à vendre le carburant moins cher qu’elles ne l’ont acheté aux entreprises pétrolières.

Une pratique encadrée par une loi de 1963

De manière générale, la revente à perte est interdite depuis juillet 1963 dans le droit français, sauf exceptions encadrées. Une mesure installée dans le code du commerce pour éviter une concurrence déloyale des supermarchés sur les indépendants. Une loi stricte et un tabou vieux de 60 ans, que le gouvernement devra lever pour baisser les prix à la pompe. «Le texte de loi sera examiné à l'Assemblée début octobre», pour être effectif au 1er décembre, a annoncé Bruno Le Maire sur France 2, ce lundi.

Une idée qui divise déjà

Toutefois, cette mesure qui semble favorable au pouvoir d'achat des Français ne fait pas l'unanimité chez les distributeurs. Selon Francis Pousse, le président du syndicat professionnel Mobilians, qui représente 5.800 stations-services, hors grandes surfaces, la vente à perte porterait un coup de massue aux indépendants. En outre, cette pratique pourrait défavoriser les zones rurales, éloignées des grandes surfaces. «Si on n'a pas de carburant en campagne, ça devient compliqué», a-t-il expliqué aux journalistes de France info, dimanche.

Une mesure qui n’aurait sans doute pas l’impact souhaité par le gouvernement puisque les distributeurs, non-producteurs, margent peu et seulement du fait qu’ils achètent en grande quantité. La vente à perte ne se fera, dans l’immédiat, que sur le principe du volontariat des stations-service.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités