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Rentrée scolaire : la promesse d’Emmanuel Macron d’avoir un professeur dans chaque classe est-elle tenue ?

L’enquête a permis de démontrer des disparités sur le plan régional concernant le manque de professeurs dans les établissements du second degré. [Taylor Flowe/Unsplash]

D’après une enquête du Snes-FSU, le principal syndicat d’enseignants dans les collèges et lycées, réalisée la semaine dernière et relayée ce lundi 11 septembre, la rentrée a été marquée par l’absence d’un enseignant dans au moins 48% des établissements du second degré.

La colère gronde chez les enseignants. Une enquête du Snes-FSU, le principal syndicat d’enseignants dans les collèges et lycées, a révélé ce lundi qu’il manquait au moins un professeur dans 48% des établissements du second degré pour la rentrée. 

L’étude, menée dans plus de 500 édifices français, a aussi mis en lumière la promesse non tenue affichée ces derniers mois par Emmanuel Macron puis le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal d’avoir «un professeur devant chaque élève» pour la rentrée.

«Cela signifie très concrètement que certains élèves ont actuellement des trous dans leur emploi du temps (…) Aujourd’hui, ça devrait tous nous préoccuper car c’est un véritable scandale», a regretté Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du Snes-FSU, sur Franceinfo.

Des disparités régionales et thématiques

L’enquête a également permis de démontrer des disparités sur le plan régional concernant le manque de professeurs dans les établissements du second degré. Les académies de Créteil, d’Orléans-Tours et de Normandie ont terminé aux trois premières places des zones géographiques les plus touchées par la pénurie d’enseignants.

Concernant les matières les plus fréquemment frappées par le manque de professeurs, les mathématiques sont arrivées en tête, suivies par l’anglais et les sciences de l’ingénieur (une spécialité propre à la mécanique ou à l'informatique).

Une concertation sur l’attractivité du métier de professeur attendue

Pour lutter contre cette pénurie, le gouvernement a multiplié les offres d’emploi via divers canaux, dont certains sont largement décriés par la profession. «L’Éducation nationale bricole puisqu’on a vu des petites annonces sur Facebook ou Pole Emploi pour recruter des professeurs. Ce n’est pas acceptable en 2023», a déploré Sophie Vénétitay.

L’an dernier, la même enquête publiée le 3 septembre pour la rentrée avait livré un chiffre encore supérieur à celui observé cette année, avec près de 60% des établissements touchés par au moins un professeur absent.

Critique sur le piètre bilan de cette rentrée scolaire et face aux nombreux postes non pourvus aux concours, le syndicat d’enseignants a milité pour une revalorisation salariale massive au sein de la profession. Cette requête a fait suite à une autre promesse non tenue par le président de la République, à savoir celle d’augmenter les salaires de toutes et tous de 10% sans contreparties.

Le ministre de l’Éducation Gabriel Attal a annoncé le lancement d’une grande concertation sur l’attractivité du métier enseignant dès ce mercredi. Au point mort ces derniers mois, le sujet du salaire des enseignants, en pleine crise inflationnaire, sera à coup sûr remis sur la table.

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