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Electricité : faut-il craindre des coupures de courant cet hiver ?

Les institutions réalisent un diagnostic français globalement plus favorable à tous les niveaux énergétiques. [©Pascal Rossignol/REUTERS]

D'éventuelles coupures de courant l'hiver prochain seront-elles à craindre ? À écouter le PDG d’EDF, Luc Rémont, la réponse serait non. Si l'inquiétude est déjà présente, des indicateurs positifs permettent d’établir avec plus de sérénité un plan énergétique sur l’hiver 2023-2024.

Le courant devrait passer entre les Français cet hiver. C'est du moins ce en quoi les acteurs de l'énergie de l'Hexagone veulent croire. Lors d'un débat organisé fin août durant la rentrée du Medef - le syndicat patronal -, le ton se voulait rassurant sur la question de l’énergie à l’approche de la saison hivernale. «Nous abordons l'hiver prochain avec beaucoup plus de confiance que le précédent», a déclaré Luc Rémont, PDG d'EDF, lors d’un débat.

Un élan d’optimisme dans le paysage économique confirmé par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Avec «la consommation de gaz et d'électricité (qui) a baissé de 12% entre le 1er août 2022 et le 31 juillet 2023», la France aborde l’hiver avec une certaine sérénité.

La hausse des prix de l’énergie étant dans toutes les mémoires. Elle a impacté autant le pouvoir d’achat des ménages que les professionnels, comme les TPE et PME énergivores. Toutefois, le plan de sobriété énergétique a été plutôt bien réceptionné et a porté ses fruits.

un apport des réacteurs nucléaire salutaire

En outre, d'autres facteurs devraient contribuer à cette tranquillité hivernale. L’année dernière la France était au plus bas de sa production électrique sur ces trente dernières années. Le pays comptait avec moins de réacteurs nucléaires. Or, cet été, onze ont pu être remis en fonction (la corrosion étant le principal problème) et cinq le seront d’ici à la fin 2023.

RTE, gestionnaire du réseau de transport d'électricité français, dresse un bilan lui aussi positif de la situation. D’après leurs informations, la production nucléaire sera plus élevée, les stocks hydrauliques sont satisfaisants et les stocks gaziers suffisants dans tous les pays européens. L’augmentation constante des énergies renouvelables joue elle aussi un rôle nécessaire au maintien de la consommation française. Les institutions n’en oublient pas la participation des Français à l’effort de guerre, notamment des plus fragiles.

La prudence reste néanmoins le maître-mot. Au patron d’EDF et à la ministre de le rappeler lors du débat au Medef. «Cela ne veut pas dire qu'il faut arrêter la vigilance et les efforts de sobriété», a réagi Luc Rémont. Quant au prix de l’électricité, le dirigeant parle d’une économie de guerre, qui si elle restera d’actualité sur l’année 2024 voire davantage, «a commencé à atterrir».

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