À Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), l'hôpital a dû fermer ses portes en raison d'une invasion de punaises de lit. Le personnel se retrouve démuni face à cette situation.
Une cohabitation qui ne peut plus durer. Les punaises de lit ont commencé à envahir le service des urgences de l'hôpital de Boulogne-sur-Mer. Elles avaient déjà infesté plusieurs cinémas parisiens et des hôtels.
L'établissement en question n'a pas eu d'autre solution que de fermer le service concerné. Une mesure radicale et inédite.
Depuis quelques jours, la direction ne parvenait pas à se débarrasser de l'espèce invasive.
«Fermer les urgences, je ne croyais pas que c'était possible»
«Depuis cinq jours, il y a eu trois interventions d'entreprises spécialisées et à chaque fois, ça changeait d'endroits. Et hier, en début d'après-midi, on m'a informé qu'au niveau de l'accueil administratif, il y avait ce type de parasites», précise André-Gwenaël Pors, le directeur général de l'hôpital à nos confrères d'Europe 1.
Et de poursuivre : «Nous avons discuté en cellule de crise et nous avons pris cette décision radicale. Fermer les urgences, je ne pensais pas que c'était possible. Et on l'a fait en trois heures».
Les punaises de lit auraient pu être introduites dans le service par un patient. Depuis ce jeudi, une entreprise spécialisée est venue pour vaporiser un produit afin d'éradiquer ces insectes. Pour éviter d'être intoxiqué par les produits utilisés, les malades sont orientés vers d'autres hôpitaux de la région. Certains ont la possibilité de déménager dans d'autres services.
Une situation inquiétante
Le personnel de l'hôpital se retrouve confronté à un sérieux problème. «Nous sommes dans une période estivale avec encore beaucoup de touristes et des gens qui affluent de plus en plus. Donc oui, cette situation est inquiétante. On a déjà eu des épisodes de galle, mais, de toute ma carrière, je n'ai jamais connu les urgences de l'hôpital de Boulogne-sur-Mer fermées», déplore André-Gwenaël Pors.
La direction espère une réouverture du service ce vendredi 8 septembre. Elle réfléchit également à un réexamen du protocole sanitaire d'admission des patients aux urgences.