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Mort d'Adama Traoré en 2016 : la justice prononce un non-lieu pour les trois gendarmes, la famille fait appel

Cette décision met un terme provisoire à une enquête houleuse centrée sur des expertises médicales contradictoires. [DOMINIQUE FAGET / AFP]

La justice a prononcé un non-lieu pour les trois gendarmes qui avaient interpellé Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016, dans la caserne de Persan (Val-d'Oise), près de deux heures après son arrestation.

Les magistrates chargées des investigations sur la mort en juillet 2016 d'Adama Traoré, érigée en symbole des violences et du racisme dont sont accusées les forces de l'ordre, ont prononcé un non-lieu pour les gendarmes qui l'ont interpellé, a appris l'AFP vendredi auprès des avocats des deux camps.

Cette décision met un terme provisoire à une enquête houleuse centrée sur des expertises médicales contradictoires.

Me Yassine Bouzrou, qui défend la famille du jeune homme noir mort à 24 ans et qui dénonce de longue date la conduite de l'enquête, a indiqué sur Instagram qu'il faisait appel de cette décision.

«Cette ordonnance de non-lieu qui contient des contradictions, des incohérences et de graves violations du droit déshonore l'institution judiciaire», d'après lui.

L'objectif en faisant appel de cette ordonnance est, selon l'avocat, que la cour d'appel de Paris «puisse appliquer le droit dans cette affaire en renvoyant les gendarmes devant une juridiction de jugement où un débat contradictoire pourra dire si les violences ayant causé la mort d'Adama Traoré étaient ou non proportionnées et nécessaires».

Dans un communiqué à l'AFP, Mes Rodolphe Bosselut, Sandra Chirac-Kollarik et Pascal Rouiller, qui défendent les trois gendarmes impliqués dans l'arrestation, ont au contraire salué une décision «logique et conforme à la réalité» quant au «caractère légitime et proportionné de l'interpellation d'Adama Traoré».

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