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Emmanuel Macron sur l'interdiction de l'abaya : «on sait qu’il y aura des cas à la rentrée et que certains voudront défier le système républicain»

«On sait qu’il y aura des cas à la rentrée et que certains voudront défier le système républicain», a reconnu, ce vendredi après-midi, Emmanuel Macron au sujet de l'interdiction de l'abaya et du qamis dans les établissements scolaires à partir de ce lundi 4 septembre.

«Nous ne laisserons rien passer». C'est avec ces mots qu'Emmanuel Macron, en déplacement à Orange dans le Vaucluse, s'est exprimé au sujet de la récente interdiction du port de l'abaya à l'école. Le président de la République a déclaré qu'il fallait être «intraitable» sur les atteintes à la laïcité dans le cadre scolaire. 

C'est la première grande décision du nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal. Le locataire de la rue de Grenelle a en effet confirmé, dimanche dernier, l'interdiction du port de l'abaya à l'école. Gabriel Attal a ainsi envoyé ce jeudi une note aux chefs d'établissements scolaires qui officialise sa décision. Alors qu'il ne s'était pas encore exprimé sur la question, Emmanuel Macron a affirmé son soutien à son ministre, en validant l'interdiction. 

«La condition qui rend possible la citoyenneté»

«Je voudrais redire que nous avons toujours été inflexibles sur ce sujet. Quelques semaines avant l'assassinat terrible de Samuel Paty, j'avais annoncé un plan d'action pour lutter contre tous les séparatismes et renforcer la laïcité à l'école. C'est sur la base de ce discours qu'une loi a été mise en place. Nous n'avons jamais montré aucune complaisance que ce soit», a martelé Emmanuel Macron depuis un lycée professionnel à Orange dans le Vaucluse.

«Nous savons qu'il y a encore des atteintes à la laïcité à l'école, nous sommes lucides, mais la volonté du gouvernement, rappelée par le ministre, c'est que l'école dans notre pays est laïque, gratuite et obligatoire. C'est la condition qui rend possible la citoyenneté», a abondé le chef de l'État. 

Le président de la République a également précisé se tenir aux côtés des chefs d'établissements et des enseignants qui «ne doivent jamais être laissés seuls face aux pressions subies à ce sujet». Pour soutenir son propos, il a annoncé, la mise en place de «personnels spécifiques détachés dans les lycées, les collèges aux côtés des personnels d'établissements et enseignants».

«Les hussards de la République, celles et ceux qui sont au front, ce sont les enseignants. On ne doit jamais laisser s'installer l'idée qu'ils seraient seuls ou qu'ils doivent céder à une pression. L'État, la République est derrière eux, et ils ont raison», a conclu le président. 

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