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Réseaux sociaux : pourquoi l'influenceuse Poupette Kenza est-elle visée par une amende de 50.000 euros ?

Poupette Kenza a récemment quitté le territoire français pour s'installer à Dubaï. [Capture d'écran Twitter @CliqueActu]

L'influenceuse Poupette Kenza, l’une des plus populaires sur les réseaux sociaux français, est visée par une amende de 50.000 euros, a confirmé ce vendredi 18 août, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Une nouvelle offensive de la répression des fraudes contre les pratiques commerciales trompeuses des influenceurs. Ce vendredi, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a indiqué à l’AFP que l’influenceuse Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, est visée par une amende de 50.000 euros «pour ne pas avoir indiqué la véritable intention commerciale des contenus pour lesquels (sa) société a reçu une contrepartie».

Âgée de 23 ans et domiciliée depuis peu à Dubaï, la mère de famille au 1,6 million d’abonnés sur Snapchat et plus d’un million sur TikTok et Instagram est visée par la DGCCRF pour avoir donné l’impression qu’un blanchisseur de dents de la marque «Crest 3D White» est autorisé sur le sol français, alors que ce produit est interdit à la vente sur le territoire français. Selon un courrier reçu par Poupette Kenza et mis en avant sur son compte Snapchat ce mercredi, l'influenceuse est accusée de «pratiques commerciales trompeuses».

Ce vendredi 18 août, l’autorité en charge de la répression des fraudes et de la consommation a confirmé à l’AFP qu’une procédure pénale rédigée à l’encontre de la société gérant son compte avait été transmise au parquet de Rouen, son précédent lieu de résidence, «avec une proposition de transaction qui a été validée par le procureur de la République de Rouen pour un montant de 50.000 euros». Cela fait suite à une enquête réalisée par les agents de la direction départementale des populations du Calvados sur le contenu partagé par le compte Snapchat de Poupette Kenza.

«DU VOL», estime Poupette Kenza

«En cas de refus» par l'influenceuse de cette transaction pénale, qui permettrait d’éviter sa comparaison devant un tribunal, «le parquet se saisira de ce dossier», est-il indiqué. Par ailleurs, le parquet de Rouen a ajouté que Poupette Kenza disposait d’un mois pour répondre à la proposition de transaction.

Une proposition qui risque d’être ignorée par la concernée, puisque cette dernière avait affirmé sur Snapchat, ce mercredi, qu’elle refuserait de payer une telle somme. L’influenceuse avait notamment déclaré sur le réseau social que cela était «du vol», qu’elle avait «envie de vomir» et qu’elle était «bien contente de partir» de la France.

Tout comme Poupette Kenza, de nombreux influenceurs ont récemment été épinglés par la DGCCRF pour leurs pratiques commerciales trompeuses sur les réseaux sociaux. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes reproche notamment à ces personnes de ne pas indiquer «le caractère publicitaire» des vidéos mettant en avant des produits sur leurs réseaux sociaux. Des produits souvent promus avec une contrepartie physique ou monétaire.

Le 1er juin, le Parlement a adopté un texte pour réguler les pratiques des quelque 150.000 influenceurs qui seraient présents en France. Le texte prohibe notamment la promotion de la chirurgie esthétique et interdit ou encadre fortement la promotion de plusieurs dispositifs médicaux.

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