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Voitures électriques : la France va tester un système de recharge tout en roulant sur autoroute

Grâce à ce système ingénieux, les besoins en bornes de recharge seraient largement amoindris. [REUTERS/Vincent West//File Photo]

À partir du mois de septembre, les premiers tests seront réalisés pour, peut-être, réaliser une utopie technologie : réussir à recharger un véhicule électrique en roulant sur autoroute. Plusieurs systèmes prometteurs sont à l'étude et permettraient de limiter le coût des batteries riches en matériaux rares.

Vers un futur bond technologique sur nos autoroutes. Dès l'automne, des tests seront effectués sur plusieurs routes en France avec pour objectif, la recharge de véhicules électriques en mouvement. Deux technologiques vont être mises à l'épreuve et pourraient permettre, dans un futur proche, de rouler plus longtemps et avec des batteries de taille réduite.

Le premier, c'est un système par induction constitué de bobines magnétiques positionnées sous la chaussée. Le second, un rail inséré au ras du bitume et qui permet aux véhicules de se brancher au réseau électrique depuis le sol.

Ces solutions, qui paraissent aujourd'hui assez lointaines, sont prometteuses selon une étude de l'université de Göteborg, en Suède. Les batteries des véhicules pourraient disposer d'une autonomie de 62 à 71% inférieur à celle nécessaire aujourd'hui pour des trajets du quotidien.

Louis du Pasquier, responsable du projet chez Vinci autoroutes, explique qu'il faudrait «lever les dernières questions qui restent, avant de déployer ces technologies à grande échelle, sur des centaines ou des milliers de kilomètres». Un test sera ainsi réalisé sur quatre kilomètres de l'autoroute A10 dans le sens Paris-Orléans, près de la barrière de péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Mais seul les véhicules compatibles pourront se connecter à ses «routes électriques».

Budget de 26 millions d'euros

Avant cela, une première expérimentation aura lieu en septembre sur une piste fermée du Cerema, un établissement du ministère de la Transition écologique. De même, la société des Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB) testera des «frotteurs» développé par Alstom, destiné à l'origine pour les tramways.

Ces technologiques assureraient «un excellent rendement énergétique, une alimentation continue qui ne dégrade pas les conditions d’exploitation des camions et une diminution significative de la taille des batteries des poids-lourds faisant de longs trajets», a soutenu Patrick Pelata, ancien dirigeant de Renault. Elles permettraient également «une décarbonation forte du transport routier de longue distance au fur et à mesure que l'électricité se décarbone en Europe», a-t-il complété.

Toutefois, des limitations technologiques empêchent encore un déploiement à grande échelle. L'induction coûte cher et dispose d'une faible efficacité. De son côté, le rail devient rapidement vétuste et peut poser des problèmes pour les véhicules deux-roues.

Une troisième solution existe également et est testée en Allemagne, grâce à des caténaires à la manière des tramways. Mais seuls les camions pourraient en disposer et les pylônes en bord de route poseraient des problèmes de sécurité routière.

L'expérience sur l'A10 se déroulera sur trois ans pour un budget de 26 millions, grâce au plan France 2030. Le système par induction est fourni par la startup israélienne Electreon, qui le teste depuis 2019.

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