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Disparition d’Émile : pourquoi l’alerte enlèvement n’a-t-elle pas été déclenchée ? 

En très peu de temps, la nouvelle de la disparition d’Émile, est devenue virale sur les réseaux sociaux. [NICOLAS TUCAT / AFP]

Les autorités recherchent le petit Émile, 2 ans, disparu depuis samedi 8 juillet. La disparition pourtant inquiétante n’a déclenché aucune alerte enlèvement.

Une décision qui peut interroger. En très peu de temps, la nouvelle de la disparition d’Émile, 2 ans, survenue samedi 8 juillet, est devenue virale sur les réseaux sociaux, et dans les médias.

Après sa sieste, le petit garçon jouait dans le jardin de ses grands-parents, habitants du village du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Ces derniers s'étaient aperçus de son absence lorsqu'ils l'ont cherché, en vain, pour l'emmener faire une excursion en voiture.

La disparition inquiétante d’un enfant de 2 ans pourrait nécessiter le lancement d’une alerte enlèvement, mais en réalité, son déclenchement est soumis à un processus bien précis, et à plusieurs conditions.

En ce qui concerne le processus, le procureur doit en premier lieu se concerter avec les enquêteurs, et consulter le ministère de la Justice pour déclencher le lancement du dispositif. Le magistrat doit aussi obtenir l’accord des parents de la victime disparue, lorsque cela est possible.

Tous les critères ne sont pas réunis pour lancer l'alerte

Concernant les critères, quatre conditions sont requises pour déclencher une alerte enlèvement : la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doit être mise en danger, le kidnapping doit être avéré - toutes les pistes privilégiant les fugues et les disparitions doivent avoir été écartées de l’enquête - et le procureur de la République a des informations lui permettant d’affirmer que la diffusion de l’alerte enlèvement pourrait permettre de retrouver la victime ou le suspect.

En ce qui concerne l’affaire du petit Émile, «aucune hypothèse n'est éludée» et «aucune privilégiée», a déclaré le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avon, lors d’une conférence de presse donnée dans la soirée du dimanche 9 juillet au Vernet. Cette situation va donc à l’encontre de la troisième condition, listée plus tôt.

Toutefois, même les quatre critères réunis n’entraînent pas systématiquement la diffusion de l’alerte, si celle-ci est susceptible de créer un danger additionnel pour la victime, ou de compromettre l’enquête en cours.

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