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Toulouse : son appartement est squatté depuis plusieurs mois, son bailleur lui réclame 38.000 euros

Le trentenaire a appris au mois de mai qu'il était toujours le locataire de l'appartement, qu'il avait quitté en 2020. [JEAN-PIERRE CLATOT / AFP]

Un ancien locataire d'un appartement squatté à Toulouse (Haute-Garonne) a récemment appris qu'il devait verser 38.000 euros à son bailleur social, après avoir été tenu responsable de l'occupation illégale de son logement.

Une situation ubuesque et injuste, fustige le principal intéressé. Un ancien locataire d'un appartement de Toulouse (Haute-Garonne) a récemment appris que la justice l'avait tenu pour responsable du squat de son logement, et qu'il devait à ce titre verser des indemnités au bailleur social, selon La Dépêche

Bilal Moussaoui, qui s'est présenté comme un ancien salarié d'Airbus, a confié avoir compris qu'il se tramait quelque chose après avoir découvert une saisie de 1740,05 euros sur son compte bancaire. «J’ai contacté directement ma banque pour avoir des explications. L’opérateur m’a donné le numéro d’un huissier de justice. J’ai appelé. Là, on m’a dit que je suis toujours locataire de mon ancien logement à Toulouse», a-t-il expliqué dans les colonnes du quotidien régional. 

«Or, cela fait presque trois ans que je l’ai quitté ! J’apprends à cette occasion que j’ai été jugé deux fois par défaut, et que la justice m’a condamné à payer des arriérés de loyer, charges, surloyer. Aux dernières nouvelles, Toulouse Métropole Habitat (TMH) me réclame 38 000 euros», a poursuivi l'électricien de formation. 

Des squatteurs expulsés après la trêve hivernale

L'appartement de Bilal aurait en effet été squatté après son départ en 2020. Toulouse Métropole Habitat soutient que cette occupation illégale a été la conséquence de manquements de la part du locataire. «Il a demandé le prolongement du bail et n'a pas rendu les clefs de son T2», a soutenu TMH, ce que réfute Bilal Moussaoui. 

«J’ai quitté mon logement dans les règles. Je ne suis pas responsable de ce qui s’est passé après. Si la résidence n’est pas correctement sécurisée, ce n’est pas de ma faute», se défend-il. 

Les squatteurs, eux, ont été expulsés le 23 mai dernier, soit près de deux mois après la fin de la trêve hivernale, fixée le 31 mars. 

l'exécutif interpellé

Bilal Moussaoui déplore également n'avoir jamais reçu les lettres de ses convocations au tribunal, puisqu'il «résidait à l'hôtel» après son départ de Toulouse. Le trentenaire a enchaîné les expériences professionnelles notamment au Royaume-Uni.

«C’est pour ça que je n’ai pas eu vent de toutes ces histoires au tribunal ni de courriers des huissiers. Je suis allé voir un avocat. Il m’a dit que malheureusement c’était trop tard mais que si j’avais assisté aux deux procès, j’aurais gagné à chaque fois», selon lui. 

Face à cette situation, l'ancien locataire a adressé un courrier à l'Élysée, ainsi qu'au garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti pour dénoncer son cas, dans l'espoir d'être jugé irresponsable dans ce dossier. 

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