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Présidentielle 2027 : Jean-Luc Mélenchon se dit convaincu qu'Adrien Quatennens «reviendra dans la course un jour ou l’autre»

Jean-Luc Mélenchon devant le siège de la société Vertbaudet à Tourcoing (Nord), le 22 mai dernier. [DENIS CHARLET / AFP]

Dans une interview accordée ce dimanche 4 juin, le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a jugé possible le retour «dans la course» du député Adrien Quatennens, à l'horizon de l'élection présidentielle 2027.

Des propose qui risquent de ne pas plaire à tout le monde. Jean-Luc Mélenchon s'est confié ce dimanche dans le cadre d'un entretien à 20Minutes. La figure du parti insoumis s'est exprimée sur le futur de LFI, et de sa succession pour l'échéance de l'élection présidentielle en 2027. «Un jour ou l’autre, Adrien Quatennens reviendra dans la course», a lâché le septuagénaire, tandis que le député du Nord avait fait son retour à l'Assemblée nationale après avoir été écarté le temps de son enquête pour violences conjugales. 

Dans un premier temps, l'ancien socialiste n'a pas totalement exclu d'être retiré de la course à l'Élysée. «Personne ne peut dire ça. En toutes circonstances, je jouerai un rôle. Qui me demande de m’enterrer moi-même ? Je porte une expérience, j’écris, je parle, j’organise, je dynamise, je donne des idées. Je vis avec la jeune génération dans une ambiance d’amitié», a expliqué Jean-Luc Mélenchon. 

Un peu plus tard, au moment de citer ses potentiels successeurs, il a expliqué que François Ruffin n'était pas la seule option envisageable pour reprendre la tête de LFI. «Oui, les sondages le disent. Il est aussi parfois un peu à distance du programme pourtant signé ensemble. Le moment venu, il faudra rappeler la stratégie : qui veut-on rassembler ? La situation me convient parce que vous ne pouvez plus dire "C’est Mélenchon ou rien". Maintenant, il y en a au moins deux ! Et on peut allonger la liste… Un jour ou l’autre, Quatennens reviendra dans la course. Il y a déjà Manuel Bompard, Mathilde Panot, Clémence Guetté… Le mouvement insoumis est riche de personnalités de haut niveau», a-t-il expliqué. 

Une éventuelle scission de la Nupes ? 

L'autre élément intéressant de cet entretien reste la potentielle division des partis au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) évoquée par l'un de ses pilliers, en cas d’incapacité à trouver un accord pour les élections européennes. «C'est possible. La Nupes est en péril si elle n’est même plus sur un accord électoral. S’il n’y a pas d’union aux européennes, il n’y en aura pas non plus aux municipales.

Pourquoi y en aurait-il une à la présidentielle ? Les petits intérêts de partis ont des limites ! Nous avons la possibilité d’être en tête, que tout le peuple voit qu’il y a une direction possible pour son futur. Nous avons même proposé de donner la tête de liste (pour les européennes aux écologiste), la réponse a été brutale et violente. Madame Tondelier nous traite de "forceurs" ! Imaginez qu’on réplique sur ce ton ! Oui, nous sommes différents sur l’Europe. Mais nous avons un programme partagé sur le sujet signé aux législatives de 2022», a lancé celui qui se décrit «en retrait mais pas en retraite». 

Jean-Luc Mélenchon a finalement profité de cette interview pour nourrir un peu plus le doute sur son réel rôle au sein de LFI pour les prochaines années, moins sur sa position à l'égard du président Emmanuel Macron, qu'il a de nouveau comparé à un «monarque, dans une délire de toute-puissance». 

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