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Infirmière tuée à Reims : l'avocat du suspect qualifie son client de «malade»

Me Olivier Chalot, l'avocat du suspect de l'agression mortelle de l’infirmière du CHU de Reims, devant la cour d'appel de la ville, ce vendredi. [FRANCOIS NASCIMBENI / AFP]

L'avocat de l'individu suspecté d'avoir poignardé à mort une infirmière du CHU de Reims, lundi 22 mai, a qualifié aujourd'hui son client de «malade».

Une déclaration qui renvoie à l’irresponsabilité pénale. Le conseil de Franck F., suspecté d'avoir mortellement poignardé Carène Mezino, une infirmière au CHU de Reims (Marne), a qualifié ce vendredi 26 mai son client de «malade», en marge d'une audience pour une attaque au couteau sur quatre personnes, dans laquelle il ne le représente pas. 

En effet, Me Olivier Chalot a réagi chez nos confrères de l'AFP sur «la difficulté pour avoir une interaction avec son client», et a insisté sur les lourds antécédents psychiatriques. «C'est un malade, il ne faut pas se cacher les choses», a lancé l'avocat. 

«On a une personnalité psychiatrique, qui est reconnue, qui est établie et qui pose problème sur le terrain de la culpabilité et des sanctions pénales», a-t-il poursuivi. 

Suivi depuis 1985

Décrit comme maigre, dégarni et faible au point de pouvoir à peine se tenir debout dans le box des accusés lors de l'audience, le mis en cause dans l'agression mortelle visant l'infirmière du CHU de Reims serait suivi depuis 1985 pour des faits de «schizophrénie et de paranoïa», selon le parquet de Reims. 

Il a d'ailleurs connu différents placements sous «curatelle renforcée», indique l'Agence France-Presse, et reste actuellement soumis à un traitement médicamenteux quotidien, lié aux maux dont il souffrirait. 

Par ailleurs, l'audience durant laquelle il était entendu concernant l'agression sur quatre personnes en 2017, et consacrée à l'étude éventuelle d'une altération ou abolition du discernement lors de ces premiers faits, a finalement été renvoyée au 8 septembre.

Vers une irresponsabilité pénale ? 

Alors qu'il a été mis en examen pour «assassinat» et «tentative d'assassinat» suite à son attaque mortelle survenue lundi, Franck F. pourrait, selon l'article 122-1 du code pénal, ne pas être pénalement reconnu comme responsable. 

«N'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes», peut-on lire sur le site de Légifrance. 

De son côté, son avocat Me Chalot a confié avoir été face à un homme «éteint, et assez difficile à comprendre. S'adonnant à des monologues», lors de leur entretien.

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