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Teknival interdit à Villegongis : «les disperser ce serait pire», alerte le président de la communauté de communes

Ce vendredi 19 mai sur CNEWS, le président de la communauté de communes Levroux-Boischaut-Champagne, Alexis Rousseau-Jouhennet, est revenu sur l'installation non-autorisée du Teknival à Villegongis (Indre).

Mis devant le fait accompli, les élus de l'Indre n'ont pas eu d'autre choix que d'accueillir tant bien que mal les milliers de personnes venues assister au Teknival, installé sans autorisation dans le petit village de Villegongis. Sur CNEWS, Alexis Rousseau-Jouhennet, président de la communauté de communes Levroux-Boischaut-Champagne, a fait le point sur la situation.

«Ce qu'il faut bien imaginer, c'est que quand vous avez 5.000-6.000 personnes qui arrivent comme ça d'un seul coup, sachant qu'on est très vite monter à 10.000 hier en début d'après-midi, vous faites malheureusement avec», a déclaré l'élu.

Selon lui, «ce serait pire» d'essayer de «disperser» la foule. «C'est comme interdire l'accès une fois que le lieu a été choisi, c'est voir risquer l'implantation de plusieurs mini Teknivals autour du terrain [...] en termes de surveillance, de sécurité et de salubrité, c'est encore plus compliqué».

«L'équivalent d'une ville»

Pour la même raison, Alexis Rousseau-Jouhennet n'envisage pas de saisir les enceintes permettant de diffuser la musique. «Il faut s'imaginer : ce matin on est déjà sans doute à 17.000 personnes qui sont réunies dans un champ, dans un village de 120 habitants, et on en attend entre 30 et 40.000. On ne disperse pas ce qui peut être l'équivalent d'une ville qui s'est installée en 24h».

Le président de la communauté de communes s'inquiète toutefois des conséquences subies par les riverains. «Dès que le son est allumé, on se rend compte de l'enfer que ça va être, a-t-il assuré. Et sans parler du son, il y a les désagréments causés sur le terrain agricole en question».

Le propriétaire, qui n'avait pas été averti de l'installation du Teknival sur ses terres est «désabusé», selon l'élu. Il voit sa propriété envahie «sans préavis, sans demande, sans autorisation [...] c'est toujours désagréable. D'autant plus qu'on ne sait pas dans quel état on va retrouver le terrain».

Alexis Rousseau-Jouhennet affirme en effet que les organisateurs du Teknival «n'avaient absolument rien prévu : pas de toilettes publiques et pas de conteneurs pour gérer les déchets». Les autorités locales, en lien avec la préfecture, sont en train de faire le nécessaire à ce sujet. La gestion de l'eau est-elle aussi problématique : 17.000 bouteilles ont été acheminées sur le site hier, mais ça ne couvrira pas les besoins de ce long week-end de l'Ascension.

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