En direct
A suivre

Financement libyen de la présidentielle 2007 : un procès requis contre Nicolas Sarkozy et 12 autres personnes

Jusqu’à ce jour, l'ancien président Nicolas Sarkozy réfute toujours les soupçons dont il fait l’objet. [FRANCK FIFE / AFP]

Le parquet national financier a requis un procès devant le tribunal correctionnel pour l’ancien président Nicolas Sarkozy, ainsi que douze autres personnes, dans le cadre des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a appris l’AFP jeudi 11 mai.

Un procès devant le tribunal correctionnel est requis contre Nicolas Sarkozy et douze personnes, dans l’affaire des financements libyens de la campagne présidentielle de 2007, a révélé une source proche du dossier à l’AFP jeudi 11 mai.

Selon cette même source, le parquet national financier (PNF) souhaite que l’ancien président de la République soit jugé pour corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale, et recel de détournement de fonds publics libyens. Jusqu’à ce jour, Nicolas Sarkozy a toujorus contesté les soupçons dont il fait l’objet.

Selon le chef d'accusation concernant l'«association de malfaiteurs», Nicolas Sarkozy aurait délibérément laissé ses collaborateurs les plus proches, ses soutiens politiques et des intermédiaires agir auprès du régime de l’ancien président de la Libye Mouammar Kadhafi. Grâce à ces rapprochemennts, il aurait tenté «d'obtenir ou de tenter d'obtenir des soutiens financiers en vue du financement de sa campagne électorale 2007», à hauteur de plusieurs millions d’euros.

Claude Guéant et Brice Hortefeux parmi les douze mis en cause

Les deux juges d’instruction chargés de ce dossier devront ordonner ou non un procès devant le tribunal correctionnel, et déterminer quelles infractions retenir si celui-ci a lieu.

Parmi les douze personnes impliquées figurent des noms comme Claude Guéant, ancien bras droit du chef de l'État puis ministre, Éric Woerth, trésorier de la campagne présidentielle de 2007, et Brice Hortefeux, homme de confiance de Nicolas Sarkozy et également ancien ministre.

Sont également impliqués deux hommes d'affaires : le Franco-libanais Ziad Takieddine et le Franco-algérien Alexandre Djouhri, tous deux soupçonnés d'avoir joué les intermédiaires.

Nicolas Sarkozy n’est pas au bout de sa saison judiciaire puisqu’il connaîtra le 17 mai la décision de la cour d'appel dans le dossier des «écoutes», et sera jugé en appel en novembre 2023 dans le cadre de l’affaire Bygmalion.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités