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Permis de conduire : un syndicat dénonce 40% de fraudes à l'examen du code de la route

Le syndicat évoque des fraudes de formes diverses, allant de la simple triche à l'utilisation de faux documents, en passant par l'usurpation d'identité. [OLIVIER MORIN / AFP]

Le syndicat national des inspecteurs du permis de conduire assure que la triche à l'examen du code de la route explose et évoque 40% de fraudes en France.

Parmi les automobilistes croisés chaque jour sur la route, combien ont obtenu leur code de manière frauduleuse ? A en croire le syndicat national des inspecteurs du permis de conduire (Snica FO), un certain nombre. L'organisme dénonce 40% de fraudes à l'examen et s'inquiète d'un phénomène en augmentation.

Ces professionnels estiment que cette dérive a commencé avec la réforme du code de la route, en 2016. Avant elle, l'épreuve était un examen d'Etat, rattaché au ministère de l'Intérieur. Mais, depuis, elle peut être organisée par des opérateurs privés, ce qui a ouvert la porte à la fraude, selon le Snica FO.

Des sessions trop chargées

D'après les données du gouvernement, relayées par RMC, la privatisation de l'examen du code de la route a permis de créer 142.000 places de candidats supplémentaires. Une situation qui donne lieu, selon le Snica FO, à des sessions parfois trop chargées au cours desquelles les contrôles sont insuffisants voire inexistants.

Le syndicat évoque des fraudes de formes diverses, allant de la simple triche à l'utilisation de faux documents, en passant par l'usurpation d'identité. Sabrina Habizid, monitrice d'auto-école à Paris, dit ainsi avoir déjà connu des situations où «les panneaux ne sont pas connus, les marquages ne sont pas compris» et «les candidats vont prendre des voies réservées aux bus par exemple».

La jeune femme déplore d'avoir à «féliciter» ceux qui obtiennent un permis de conduire «alors qu'on sait que les règles ne sont pas acquises». Une inquiétude partagée par Stéphane Besanceney, secrétaire adjoint du Snica FO, qui juge les chiffres «effarants» et s'alarme à l'idée qu'«on arrive tout doucement à un permis sur deux qui n'est pas valable».

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