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Polynésie française : les indépendantistes remportent les élections territoriales

Déjà en tête au premier tour le 17 avril dernier, les indépendantistes ont remporté le second tour avec 44,2%. [Suliane FAVENNEC / AFP]

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce lundi 1er mai sur Twitter, que la liste indépendantiste dirigée par l'ancien président de la Polynésie française Oscar Temaru a remporté le second tour des élections territoriales.

Ils ont voté pour s'émanciper. La liste indépendantiste dirigée par l'ancien président de la Polynésie française, Oscar Temaru, a remporté les élections territoriales a annoncé ce lundi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

«La liste Tavini huiraatira remporte les élections territoriales en Polynésie française et devra élire le futur président de l’archipel. Avec Jean-François Carenco, nous félicitons Oscar Temaru et Moetai Brotherson pour leur victoire», a tweeté le ministre.

Déjà en tête au premier tour le 17 avril dernier, les indépendantistes ont remporté le second tour avec 44,2% des voix contre 38,5% pour la liste du président sortant Edouard Fritch, selon les résultats provisoires publiés par le Haut-commissariat.

Vers une indépendance de la Polynésie française ?

Ainsi, ils ont obtenu par la même occasion une majorité absolue des 57 sièges dans l'Assemblée territoriale et disposent d'une majorité stable pour gouverner pendant cinq ans la collectivité du Pacifique sud. 

Cette même Assemblée est également chargée, le 12 mai prochain, d'élire le futur président de la Polynésie française. Les représentants indépendantistes ont ainsi un avantage certain. 

Néanmoins, cette victoire est d’autant plus significative, qu’elle représente un véritable changement dans la politique polynésienne. Un message que le ministre de l’Intérieur a bien compris, puisqu’il a déclaré sur Twitter que «les Polynésiens ont voté pour le changement. Le gouvernement prend acte de ce choix démocratique».

A noter que si le député Moetai Brotherson, qui devrait être présenté à la tête du gouvernement le 10 mai prochain, était élu président, il aurait alors l’opportunité d’engager un bras de fer avec l’État français, pour une décolonisation complète de l’île. 

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