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Handicap : les associations menacent de boycotter la conférence nationale organisée ce mercredi

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités), Elisabeth Borne (Première ministre) et Genevieve Darrieussecq (ministre déléguée chargée des Personnes handicapées), lors d’un Comité interministériel sur le handicap à Paris, le 6 octobre dernier. [Thomas SAMSON / AFP]

Moins de dix jours après avoir été tenue pour responsable de manquements dans le respect des droits des personnes handicapées par le Conseil de l'Europe, la France organise la Conférence nationale du handicap (CNH), menacée de boycott par les associations.

Un rendez-vous qui pourrait être boudé par les associations. Emmanuel Macron présidera la 6e Conférence nationale du handicap (CNH) ce mercredi 26 avril, quelques jours après que la France a été visée par le Conseil de l'Europe pour non-respect des droits fondamentaux des personnes en situation de handicap. «La CNH apportera des réponses concrètes pour améliorer la vie des personnes en situation de handicap, leurs familles et les aidants. Tous les sujets de la vie quotidienne seront abordés», a promis la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, auprès de l'AFP.

Pourtant, les principaux acteurs pourraient manquer à l'appel. En effet, dans une lettre adressée au chef de l'État, le Collectif Handicaps, qui regroupe une cinquantaine d'associations telles que APF France Handicap, Unapei ou encore Autisme France, a demandé un report de cette conférence de «quelques semaines». Dans un post Twitter, Collectif a demandé à ce que la décision du Conseil de l'Europe du 17 avril dernier soit «prise en compte». 

La colère des associations

Le président Arnaud de Broca a également dénoncé «un mécontentement assez général parmi les associations membres», en raison d'un manque d’informations concernant les «mesures proposées et leur mode de financement» en amont du rendez-vous, ou encore l'absence de mention du handicap lors du discours sur les grands chantiers des 100 prochains jours, évoqués le 17 avril dernier. 

«Le gouvernement connaissait le rapport du conseil de l'Europe et n'a pourtant apporté aucune réponse pendant la préparation de la conférence. Il y a beaucoup de colère chez les associations et les familles de personnes handicapées», a déclaré à l'AFP Marie-Jeanne Richard, la présidente de l'Unafam, qui représente les personnes présentant un handicap psychique.

Le rendez-vous de mercredi devra cependant réunir des élus, les collectivités locales ainsi que les entreprises, les syndicats et des membres du gouvernement, dont évidemment le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe et la ministre déléguée Geneviève Darrieussecq, qui doivent tous les deux tenir un discours, avant une allocution d'Emmanuel Macron, qui doit clôturer cette journée de débats et discussions autour du handicap.

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