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Manifestations contre la réforme des retraites : 36 enquêtes judiciaires ouvertes par l'IGPN, 2 par l'IGGN

Parmi les 36 enquêtes ouvertes par l'IGPN, l'une concerne un policier qui a été vu sur une vidéo en train de frapper un manifestant au visage le 20 mars à Paris. [Timothee Forget/via REUTERS]

Le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a annoncé que 36 enquêtes avaient été ouvertes par l'IGPN, «la police des polices», et 2 par l'IGGN (l'équivalent pour les gendarmes) depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Des policiers et des gendarmes qui devront rendre des comptes. Gérald Darmanin a annoncé ce dimanche dans le JDD que 36 enquêtes avaient été ouvertes par l'IGPN, «la police des polices», et 2 par l'IGGN (l'équivalent pour les gendarmes) depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites. 

Alors que les accusations se multiplient contre les violences policières au cours des manifestations contre la réforme des retraites ou les bassines Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le ministre de l'Intérieur a assuré n'avoir «jamais eu la main qui tremble pour ceux qui déshonorent leur propre uniforme».

Gérald Darmanin a rappelé qu'en 2021, 111 policiers et gendarmes avaient été sanctionnés, et 101 en 2020, pour «usage disproportionné de la force».

A sainte-soline, «la guérilla»

Le locataire de Beauvau a toutefois apporté une nouvelle fois son soutien aux forces de l'ordre en insistant sur la violence de certains manifestants. «A Sainte-Soline comme dans certaines manifestations sauvages, ce n'était pas du maintien de l'ordre : c'était de la guérilla».

Réagissant aux inquiétudes manifestées par le rapporteur spécial de l'ONU et le Conseil de l'Europe sur la manière dont est utilisée la force en France, le ministre a répondu : «J'entends les critiques mais j'encourage leurs auteurs, plutôt que de commenter des extraits vidéos depuis New York ou Bruxelles, à venir sur le terrain».

Interrogé également sur la pétition appelant à la dissolution des unités de police motorisées BRAV-M, qui avait recueilli samedi soir plus de 240.000 signatures, Gérald Darmanin a jugé que c'était «une pétition politisée, relayée par la France insoumise qui déteste la police».

«cellule anti-Zad»

Après les incidents de Sainte-Soline, Gérald Darmanin a assuré que «plus aucune ZAD ne s'installera dans notre pays. Ni à Sainte-Soline ni ailleurs». Il a à cette occasion annoncé la création à Beauvau d'une «cellule anti-ZAD, avec des juristes spécialisés». Elle verra le jour le 1er septembre, selon son entourage.

Après le lancement de la procédure de dissolution du mouvement «Les Soulèvements de la Terre», un des organisateurs de la manifestation de Sainte-Soline, Gérald Darmanin a annoncé qu'il ferait de même pour Defco (Défense collective), un mouvement de Rennes (Ille-et-Vilaine) qui «appelle au soulèvement».

Au cours de cet entretien pour le JDD, Gérald Darmanin s'en est à nouveau pris durement à la France insoumise et à la Nupes, condamnant «le terrorisme intellectuel de l'extrême gauche qui consiste à renverser les valeurs : les casseurs deviendraient les agressés et les policiers les agresseurs». Il a également dénoncé la «complaisance» de ces partis pour la mouvance d'ultra-gauche, qui compte selon lui «2.200 fichés S» en France.

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