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Réforme des retraites : bientôt des réquisitions pour approvisionner en kérosène les aéroports parisiens ?

Les deux aéroports parisiens de Roissy et Orly sont fortement touchés par la grève contre la réforme des retraites. Les deux aéroports parisiens de Roissy et Orly sont fortement touchés par la grève contre la réforme des retraites. [© REUTERS/Lucien Libert]

Le ministère de la Transition énergétique s'est dit prêt jeudi 23 mars à faire réquisitionner des grévistes, afin de garantir l'approvisionnement en kérosène des aéroports franciliens.

Jugé «critique», l'approvisionnement en kérosène de l'Ile-de-France par la Normandie doit être garanti selon le ministère de la Transition énergétique, qui n'hésitera pas à réquisitionner des grévistes si besoin.

De fait, le gouvernement a «pris un arrêté de réquisition» à l'égard des grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Normandie, mise à l'arrêt le week-end dernier et où les expéditions de carburants sont bloquées.

Des stocks «sous tension»

Des réquisitions qui pourraient bien être nécessaires dans les prochains, tant les stocks de kérosène sont faibles depuis près d'une semaine. Depuis plusieurs jours, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) prévient en effet les compagnies aériennes que les réserves de kérosène dans les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Orly sont «sous tension».

Vendredi dernier déjà, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) incitaient ces dernières à prendre leurs précautions, publiant deux «notices pour les missions aériennes» (NOTAM) à cet effet et exhortant tous les avions à destination de Paris-CDG «à emporter le maximum de carburant depuis leur aéroport d'origine, dans la limite des capacités opérationnelles» de l'appareil, en raison de la quantité des stocks disponibles sur place.

Un texte similaire a également été publié dans la foulée pour l'autre aéroport parisien d'Orly (94). A noter que selon les informations de la DGAC, les vols au départ et à l'arrivée de ces deux aéroports resteront perturbés ces 24 et 25 mars en raison du mouvement social national interprofessionnel.

«Le gouvernement suit la situation heure par heure et département par département avec les professionnels et les préfets. Nous intervenons de manière ciblée pour débloquer les dépôts qui sont entravés par des manifestants. Dès lors que les réquisitions ne pourront être évitées, nous prendrons nos responsabilités», s'est ainsi exprimée la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ce jeudi.

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