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Terrorisme : l’Algérien Hamou Benlatreche jugé en appel pour avoir tenté d’écraser des militaires Sentinelle

Six militaires avaient été blessés, dont trois gravement (image d'illustration). [Pascal GUYOT / AFP]

Condamné à 30 ans de prison en décembre 2021 pour avoir tenté d’écraser des militaires de l’opération Sentinelle, en 2017 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), l’Algérien Hamou Benlatreche est jugé en appel à partir de ce lundi 13 février, à Paris.

Au volant de sa voiture, qui lui servait pour son travail de chauffeur VTC, il avait foncé sur des militaires de l’opération Sentinelle et les avait fauchés, avant de prendre la fuite. Hamou Benlatreche, Algérien de 41 ans arrivé en France en 2009, va être jugé à partir de ce lundi par la cour d’assises d’appel spéciale de Paris.

En décembre 2021, il avait été condamné par le parquet national antiterroriste à trente ans de prison, dont vingt ans de sûreté, pour «tentative d’assassinats terroristes». Une interdiction définitive du territoire français lui avait aussi été signifiée, avant qu’il ne fasse appel.

Un «malaise» mis à mal par le dossier

Alors que son acte avait causé des blessures pour six militaires, dont trois sévèrement touchés, et que neuf s’étaient constitués partie civile, Benlatreche s’était défendu en pointant un malaise au volant. Il avait expliqué souffrir d’un cavernome du tronc cérébral, une malformation des vaisseaux sanguins, qui peut provoquer des pertes de connaissance. C’est d’ailleurs pour des raisons médicales qu’il était venu vivre en France.

Sa défense avait été battue en brèche lors du procès. La cour avait en effet retenu que «la description de la trajectoire du véhicule» montrait qu’il roulait doucement dans la rue, avant de tourner soudainement et d’accélérer vers les soldats. Une manœuvre incompatible avec une perte de connaissance. Trois militaires avaient aussi témoigné du «regard déterminé» d’Hamou Benlatreche. Il avait en outre été pointé qu’il était passé par deux fois dans l’allée les jours précédant les faits, alors qu’elle n’est en principe «jamais empruntée». De quoi retenir la préméditation.

L’enquête avait également mis au jour l’intérêt de l’Algérien pour les actions de Daesh, ainsi que des recherches sur «la licéité du meurtre dans l’islam». Des vidéos d’incitation à la haine envers les chrétiens et Israël avaient également été retrouvées dans son téléphone.

Le procès devrait durer jusqu’au vendredi 17 février.

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