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Réchauffement climatique : une carte montre l'évolution de «l'Atlantique dans 100 ans sur une Terre plus chaude»

L'Océan Atlantique connaît des modifications au fil des ans, à cause de la pollution, et du changement climatique. [Aaron Burden / Unsplash ]

Des scientifiques ont montré la multiplication de «zones mortes» dans l'Océan Atlantique, dûe au réchauffement climatique, et un aperçu de l'état de ce dernier d'ici cent ans.

Une projection inquiétante de l'état des eaux. Des chercheurs de l'université d'État de Caroline du Nord se sont penchés sur l'état des Océans. Ainsi, en observant les résultats des relevés, et les prévisions sur les années à venir, le constat est sans appel : le réchauffement climatique apporte des effets négatifs sur l'eau. 

Les scientifiques se sont notamment rendus compte que lorsque la température augmente, l'oxygène se dissout moins bien. Mais ce qui est le plus intéréssant dans ces travaux reste la cartographie des «zones mortes», ces espaces sous-oxygénés qui menacent les espèces, établie en rapport aux constantes de l'époque du Pliocène (– 5,3 à – 2,6 millions d'années). 

«Le Pliocène est la dernière fois que nous avons eu un climat stable et chaud à l'échelle mondiale. La température moyenne était alors de 2 à 3 °C plus chaude qu'elle ne l'est maintenant, ce que les scientifiques prédisent qui pourrait être le cas dans environ 100 ans », a expliqué Catherine Davis, professeur de sciences marines, terrestres et atmosphériques dans un communiqué, expliquant cette étude. 

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© DAVIS ET AL., NATURE COMMUNICATIONS

Cette carte ainsi établie montre que les eaux à faible teneur en oxygène sont actuellement beaucoup plus répandues dans l'océan Atlantique, notamment dans sa partie nord. 

La carte du bas, elle, montre les «zones mortes» au temps du Pliocène. 

«Cette carte des zones mortes du Pliocène pourrait nous donner un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler l'Atlantique dans 100 ans sur une Terre plus chaude. Car une eau plus chaude contient moins d'oxygène. Nous le voyons déjà», commente Catherine Davis.

Si l'une des principales cause de l'augmentation de ces zones reste la pollution chimique, le réchauffement climatique joue également sur ce phénomène, qui devrait continuer dans le temps, comme l'estime ces chercheurs américains. 

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