Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé au préfet de police de Paris l’interdiction d’une marche identitaire de l’association Paris-Fierté, qui prévoyait d'organiser ce samedi sa traditionnelle marche aux flambeaux.
Alors que ce samedi 7 janvier devrait être marqué notamment par le retour des gilets jaunes, Gérald Darmanin a demandé l’interdiction de la traditionnelle marche aux flambeaux, organisée par l’association identitaire Paris-Fierté.
Selon un communiqué de la préfecture de police, le ministre de l’Intérieur a exigé l’annulation de cette marche «en raison des risques de troubles à l’ordre public» qu'elle pourrait représenter, selon lui.
La place Beauvau a également évoqué un climat de tension et «l'importante mobilisation des forces de l'ordre», marquée par une manifestation de militants kurdes qui doit se dérouler le même jour dans la capitale.
Par ailleurs, la date coïncide également avec la commémoration des attentats de l'hypercacher et de Charlie-Hebdo perpétrés le 7 janvier 2015.
L’extrême droite surveillée
Cette réunion annuelle de Paris-Fierté, qui devait défiler dans les rues de Paris depuis le quai de la Tournelle, dans le 5e arrondissement de Paris, jusqu’à la Place Sainte-Geneviève, intervenait dans un contexte de surveillance de l’extrême droite. Une vigilance accrue en raison de l’interpellation de 37 militants identitaires le 14 décembre dernier, en marge de la demi-finale de Coupe du monde entre la France et le Maroc.
Sur les réseaux sociaux, l’association a dénoncé la motivation «purement politique» d’un ministre «qui se venge sur des manifestations culturelles enracinées».
Les propos mensongers de Gérald Darmanin révèlent clairement la motivation purement politique d’un ministre qui, bien que complètement ridiculisé dans son bilan inexistant contre l’insécurité, se venge sur des manifestations culturelles enracinées. 9/9
— Paris Fierté (@ParisFierte) January 4, 2023