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Paris : le réaménagement de la place du Trocadéro «paraît difficile» pour 2024

Selon le projet de l'exécutif, le réaménagement de la place du Trocadéro était prévu pour être prêt pour 2024. Selon le projet de l'exécutif, le réaménagement de la place du Trocadéro était prévu pour être prêt pour 2024. [© GB + P]

Frappé par différents recours en justice, le projet de réaménagement de la place du Trocadéro, à Paris (16e), ne sera sans doute pas prêt pour 2024. «Cela me paraît difficile», a en effet fait savoir le premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire ce mardi 13 décembre. L'élu parle de «blocage politique».

«Est-ce que le projet pourra voir le jour en 2024 ? J'ai envie de dire "non"», s'est ainsi exprimé le premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire, qui explique que plusieurs contentieux sont toujours en cours et annonçant que la Ville de Paris avait décidé de se pourvoir en cassation après le dernier jugement de la Cour d'appel administrative de Paris, qui date du mois d'octobre.

La ville face à un «Blocage politique»

Celle-ci vient en effet de rejeter une requête en référé de la municipalité parisienne qui demandait la suspension d'une décision de la préfecture de police allant à l'encontre du projet de réaménagement du «Grand site tour Eiffel», aussi appelé «projet OnE». Une décision, prise à l'époque de Didier Lallement, de ne pas autoriser le début des travaux, et ce, notamment pour s'opposer à la réorganisation du plan de circulation envisagée.

En cause notamment ? Le risque déjà évoqué par la préfecture de police de Paris d'une augmentation générale du trafic dans toutes les zones situées autour de la place du Trocadéro, avec «des reports de circulation» et autres «retenues» possibles sur les voies qui desservent ces quartiers de l'ouest parisien, pointe le tribunal administratif, qui craint une potentielle dégradation «des délais d'intervention des véhicules de secours et de sécurité en cas de sinistre au Palais de Chaillot» par exemple.

Une décision face à laquelle la municipalité s'est donc pourvue en cassation. Estimant avoir «peu d'espoir» sur l'issue de ce pourvoi, Emmanuel Grégoire, qui est également l'adjoint à l'urbanisme, a assuré qu'il allait «suivre l'instruction», mais a concédé devoir faire face à un «blocage politique». «Pour la mise en œuvre du grand projet avant les JO, ça me paraît difficile», a-t-il poursuivi, ajoutant que «le gouvernement a[vait] changé d'avis».

«C'est la même situation que pour les voies sur berge, il avait fallu plus de deux ans et demi pour sortir de la procédure, avant d'obtenir gain de cause à la Cour d'appel», a-t-il conclu, faisant le parallèle avec le projet urbanistique le plus symbolique de la mandature précédente.

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