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Paris : les élus parisiens disent «non» à la vente du Parc des Princes, quel que soit le prix proposé

Le PSG a proposé à la Ville de Paris de racheter le Parc des Princes pour 40 millions d'euros. Le PSG a proposé à la Ville de Paris de racheter le Parc des Princes pour 40 millions d'euros. [© Emmanuel DUNAND / AFP]

Les élus parisiens s'opposent à la vente du Parc des Princes au Paris Saint-Germain (PSG), qui en est aujourd'hui locataire. Les élus écologistes et communistes entendent remettre le sujet sur le tapis au prochain Conseil de Paris, qui s'ouvre ce mardi 13 décembre.

C'est un grand «non». La grande majorité des élus parisiens s'opposent fermement à la vente du stade du Parc des Princes au Paris Saint-Germain, estimant qu'il s'agit d'un monument parisien qui ne doit en aucun cas être cédé. Et ce, peu importe le prix que le club de football parisien sera prêt à mettre, assurent-ils.

«Un prix inestimable»

«Le Parc des Princes fait partie des monuments historiques de Paris. Il existait d'ailleurs bien avant de devenir le stade du PSG en 1974, avait abrité un vélodrome, avait accueilli de grands événements», a lancé Nicolas Bonnet-Ouladj, le président du groupe des élus communistes au Conseil de Paris, qui assure que «son prix est inestimable».

Lui estime que la direction du PSG fait du «chantage» sous prétexte que les travaux que le club souhaite réaliser coûteraient «trop chers». «Ils nous disent soit vous nous vendez le stade, soit on s'en va», témoigne l'élu communiste, qui estime que le Parc des Princes pourrait vivre sans le PSG.

Dans un vœu déposé par son groupe, il réclame à la municipalité, outre de refuser de le vendre, «de mener dès à présent une réflexion su les pistes alternatives d'occupation du Parc des Princes». «On manque de stades, on pourrait très bien imaginer que le Parc des Princes puisse vivre avec une diversité [d'offres sportives]», a-t-il expliqué.

Malgré tout, Nicolas Bonnet-Ouladj considère que le Parc des Princes est bien «le siège du PSG» et ne souhaite pas que le club quitte ce stade, mais a rappelé l'importance que celui-ci «reste dans la propriété publique», dans la mesure où il s'agit d'un «patrimoine historique de la Ville de Paris au même titre qu'un musée».

Enfin, il a demandé à ce que si négociation il y a entre la municipalité parisienne et la direction du club du PSG – qui a fait une offre de rachat de 40 millions d'euros à la Ville, alors que le stade est estimé à 200 millions d'euros –, que celle-ci «passe par le Conseil de Paris». «Et pourquoi pas par un référendum ?», a-t-il proposé.

Un loyer déjà trop faible

Même son de cloche du côté des élus écologistes, qui ont prévu de déposer un vœu pour demander tout bonnement «que la Ville de Paris refuse catégoriquement toute proposition d'achat du stade du Parc des Princes». Pour Jérôme Gleizes, élu écologiste dans le 20e, ce stade est un «joyau du patrimoine de la Ville, qu'il n'est pas question de vendre».

En plus de refuser «de manière générale toute cession du patrimoine de la Ville», ce dernier considère même que le loyer payé aujourd'hui par le PSG est bien «trop faible». Lui parle d'une «manipulation assez problématique», venant du PSG qui a selon lui «plus à perdre en se séparant du Parc des Princes qu'à construire ailleurs».

Dans l'équipe de la maire Anne Hidalgo, «on n'envisage pas une seule minute que le PSG parte du Parc des Princes», comme l'avait déjà fait savoir Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris, qui a concédé ne «pas avoir fermé la porte» tout en assurant que vendre n'était «pas une option prioritaire».

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