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Île-de-France : l'augmentation du prix du Navigo «est une responsabilité de la Région», assure Clément Beaune

Clément Beaune a invité Valérie Pécresse de prendre ses responsabilités. Clément Beaune a invité Valérie Pécresse à prendre ses responsabilités. [© Alain JOCARD / AFP]

«Ce n'est pas l'Etat qui fixe les tarifs» des transports en commun franciliens et plus particulièrement du passe Navigo, a lancé le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune, invité du Grand Rendez-vous sur CNEWS ce dimanche 27 novembre.

«En Ile-de-France, il y a un sujet spécifique. Le prix du passe Navigo est intégralement déterminé par la Région, et Ile-de-France Mobilités (IDFM) plus précisément [...] Ni l'offre des transports, ni les tarifs des transports du quotidien ne sont fixés par l'Etat. C'est une compétence qui est entièrement aux mains des Régions», a fait savoir Clément Beaune, appelant en substance Valérie Pécresse «à assumer ses responsabilités».

«Il faut être cohérent»

Interrogé sur le choix du gouvernement de ne pas augmenter la contribution des entreprises pour aider à financer le passe Navigo des usagers, ce qui permettrait à la Région de n'augmenter le prix du passe Navigo «que» de 7,5 % et non de 20 %, le ministre délégué chargé des Transports a assumé cette ligne politique ce dimanche, en expliquant «vouloir être cohérent».

«On a déjà augmenté fortement la contribution des entreprises au financement des transports et on est en train de baisser la fiscalité sur les entreprises industrielles. Il faut donc être cohérent», s'est-il défendu, ajoutant qu'il n'y avait «aucune fatalité» à l'augmentation du prix du passe Navigo. Décision qui découlerait selon lui de la seule responsabilité de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.

De plus, Clément Beaune précise que ce n'est pas le gouvernement qui a décidé de voter contre l'augmentation de la contribution des entreprises, mais le Sénat, et notamment les amis politiques de Valérie Pécresse. «Ils ont majoritairement refusé», a-t-il rappelé, soulignant tout de même que l'Etat avait «émis un avis défavorable».

«Aucune raison d'augmenter le Navigo de 30 %»

Prenant l'exemple de la présidente de l'Occitanie Carole Delga qui a pris la décision de baisser le prix des trains dans sa région, le ministre délégué a affirmé que l'augmentation des prix des transports du quotidien était avant tout «un choix politique», et ce, alors que d'après lui, «toutes les régions font face à la même crise énergétique». Et de lancer : «ce sont des choix politiques, il faut les assumer». 

«Il y a des arbitrages à faire, il y a des Régions qui baissent le prix du train, donc c'est que cela doit être possible. Si Valérie Pécresse veut augmenter le prix du passe Navigo à 100 euros, c'est de la responsabilité de la Région. Et il n'y aucune fatalité à cela», a-t-il asséné, arguant que cette décision serait «intenable» pour les usagers. «Il n'y a aucune justification à cela. Je ne vois aucune raison d'augmenter le passe Navigo de 30 %», a ainsi conclu le ministre.

Et s'il assure «travailler en bonne intelligence» avec la présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), nul doute que ses propos vont agacer cette dernière, qui réclame depuis des mois une aide financière de l'Etat pour maintenir les finances des transports en commun franciliens à flot. Et ce, alors que les recettes d'IDFM ont considérablement baissé pendant et après la crise du Covid-19. Déjà à l'époque d'Edouard Philippe, puis de Jean Castex, et aujourd'hui d'Elisabeth Borne.

Selon nos dernières informations, Valérie Pécresse n'envisage pas une augmentation du passe Navigo à 100 euros, mais soit à 80 euros si elle obtient l'augmentation du versement mobilité et de la baisse de la TVA de 10 à 5,5 %, soit à 90 euros si aucune de ces solutions n'ait votée par les parlementaires. Quant à l'option d'un passe Navigo à 100 euros, celle-ci a été écartée, puisque les communes franciliennes ont accepté d'augmenter leur contribution de 7,5 %, avait fait savoir la présidente cette semaine.

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