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Paris : quelles sont les 11 mesures prises par Dott, Lime et Tier pour réguler les trottinettes électriques ?

Sur la sellette, les 3 opérateurs de trottinettes électriques en free-floating autorisés à Paris – Dott, Lime et Tier – ont pris en compte la menace qui plane sur le renouvellement ou non de leur contrat, et viennent de déposer ce jeudi 24 novembre auprès de la municipalité parisienne une liste de 11 mesures pour une meilleure régulation des trottinettes électriques.

Alors que la municipalité parisienne a bien fait comprendre depuis le mois de septembre que la solution d'interdire les trottinettes électriques en libre-service dans la capitale était «une option», les 3 opérateurs officiels sous contrat à Paris – Dott, Lime et Tier – viennent de présenter 11 propositions en vue de «renforcer la régulation des trottinettes partagées dans la ville». Les voici en détail.

interdiction aux moins de 18 ans

Avec la vérification de l'âge des utilisateurs – qui est d'ores et déjà déployée selon les opérateurs – Dott, Lime et Tier entendent strictement interdire l'utilisation des trottinettes électriques aux mineurs. Celle-ci devrait couvrir 100 % de la flotte dès lundi prochain, le 28 novembre.

Immatriculation des trottinettes

En vue d'un certain nombre de nouvelles mesures, les opérateurs annoncent leur projet d'immatriculer toutes leurs trottinettes en libre-service, d'ici au 1er décembre prochain.

Exclusion des contrevenants

Grâce à cette immatriculation, les utilisateurs ne respectant pas le code de la route – «sur la base des infractions relevées» – pourront ainsi être bannis du service. 

expérimentation de vidéo-verbalisation

Les 3 opérateurs présents à Paris proposent également à la Ville de «financer une expérimentation de vidéo-verbalisation», en intégrant les trottinettes électriques dans le parc des véhicules concernés par la vidéo-verbalisation.

détection sur les trottoirs

Ils vont aussi expérimenter un système de détection des trottoirs afin d'empêcher leurs trottinettes électriques d'y circuler.

Campagne de prévention commune

En outre, ils proposent de lancer une campagne de prévention commune aux 3 opérateurs «afin de sensibiliser au respect du code de la route et à une utilisation responsable des trottinettes».

création d'un observatoire

Et afin de disposer de données indépendantes sur les usages et l'accidentologie, «au service des politiques publiques et de l'amélioration continue des services», les 3 opérateurs se disent prêts à créer un observatoire des micro-mobilités à Paris.

Création d’un algorithme de désaturation

Pour éviter les zones surchargées de trottinettes, les 3 opérateurs proposent «de doubler le nombre de patrouilleurs» en charge du rangement de ces espaces et «de modifier le code des applications» afin de lutter contre l’engorgement des espaces de stationnement.

financement des infrastructures

Ils se disent également prêts à assumer une «augmentation de la redevance payée à la Ville de Paris afin de financer le développement d'infrastructures adaptées aux solutions de micro-mobilité».

Incitation à la marche

De même, ils proposent d'inciter leurs usagers à la marche, en leur proposant une «offre tarifaire dégressive pour les trajets longs, afin de favoriser la marche à pieds sur les trajets plus courts».

Financement des trottinettes accessibles PMR

Enfin, ils proposent de financer «de la location longue durée de l'adaptateur développé par la société OMNI», qui permettrait ainsi aux usagers en situation de handicap d'utiliser leurs trottinettes électriques.

Autant de mesures «soumises à la municipalité parisienne» et qui ne verront sans doute pas toutes le jour, mais qui envoient un signal fort à l'Hôtel de Ville, à savoir celui que les opérateurs de trottinettes en free-floating sont bien décidés à rester à Paris, l'un des marchés – voire le marché – les plus juteux pour eux, avec «plus de 1,2 million d'utilisateurs à Paris, dont 85 % de Franciliens».

Deux premières mesures lancées jeudi 24 novembre

«Les trottinettes électriques partagées offrent aujourd'hui un service de mobilité efficace, très encadré et plébiscité par des centaines de milliers de Parisiens. Nous avons entendu les demandes de la ville de Paris et estimons avoir apporté des réponses concrètes et efficaces», ont ainsi conjointement fait savoir Dott, Lime et Tier dans un communiqué diffusé ce jeudi 24 novembre.

Dans ce courrier, ils annoncent également mettre en place à cette date «deux mesures fortes avec l’immatriculation de nos véhicules et la vérification d’identité de nos utilisateurs». Des annonces déjà applaudies par certains élus parisiens, à l'instar du maire du 6e arrondissement de Paris Jean-Pierre Lecoq, qui «salue une décision qui va dans le bon sens».

Et s'ils expliquent être toujours dans l'attente d'une réponse de la municipalité parisienne, ils espèrent «que Paris ira dans leur sens, afin, selon eux, de «préserver son leadership en matière de lutte contre la pollution et de développement des mobilités douces». «Nous n'envisageons pas une interdiction qui serait un retour en arrière au moment où la plupart des grandes capitales mondiales pérennisent ce type de service», ont-ils lancé.

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