La Cour d’appel d’Aix-en-Provence a validé la remise en liberté de 123 migrants de l’Ocean Viking. Pourtant, Gérald Darmanin avait annoncé qu’ils avaient été interdits de territoire.
Le jeudi 10 novembre dernier, Gérald Darmanin avait indiqué que la France allait accueillir le bateau humanitaire Ocean Viking, avec à son bord, 234 migrants, dont 189 adultes. «Les personnes ne relevant pas du droit au séjour et d’asile sur notre territoire feront l’objet de procédure d’éloignement sans délai», avait déclaré le locataire de la place Beauvau. Tous les adultes ont été auditionnés par l’office français de protection des réfugiés et apatrides.
Cinq jours plus tard, un premier bilan a été donné par le ministre de l’Intérieur. «Pour les personnes qui se voient refuser leur demande d’asile, ces 40 personnes seront reconduites dès que leur état de santé le permettra sur leur territoire national», avait déclaré Gérald Darmanin dans l’Hémicycle.
Alors que 66 personnes se sont vu accorder le droit d’asile, 123 autres ont été interdites de territoire en début de semaine. Pourtant, ce vendredi 18 novembre, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a annoncé la remise en liberté de la quasi-totalité d’entre eux, la justice n’ayant pas eu le temps de se saisir de tous les dossiers dans les temps. Concernant les 44 mineurs isolés accueillis, la moitié a fui pour rejoindre leur famille dans le nord de l’Europe.
Le gouvernement a admis que les règles n’étaient pas bâties pour la pression migratoire actuelle. «La pression migratoire s’est fortement accrue ces dernières années en Europe et nos règles ne sont pas bâties pour cette situation», a déclaré l’Élysée à Europe 1. Le projet de loi Asile et immigration devrait en établir de nouvelles, il devrait arriver prochainement au Parlement.
