Une grève illimitée doit démarrer ce lundi dans les services et urgences pédiatriques de la région Bouches-du-Rhône, dans un contexte d’extrême tension qui touche l’ensemble du territoire.
Les services pédiatriques du pays sont en grande difficulté et la situation ne risque pas de s’arranger du côté des Bouches-du-Rhône. Le syndicat Sud Santé Sociaux 13 a déposé un préavis de grève illimité à partir de ce lundi 31 octobre pour l’ensemble du département.
Face à la saturation des urgences et des services pour enfants, le syndicat réclame «des moyens supplémentaires et l’embauche massive de personnels à hauteur des besoins, ainsi qu’une augmentation immédiate des salaires à hauteur de 400 euros net pour l’ensemble des personnels», a relayé La Provence.
«Inaction politique irresponsable»
Des revendications qui font écho à la crise traversée par le secteur pédiatrique. Face au manque de personnel, les services qui ne sont pas fermés sont complètement saturés. D’autant que les médecins doivent faire face à une épidémie massive de bronchiolite, qui surcharge les urgences et les réanimations. En conséquence, des enfants sont hospitalisés dans des lieux inadaptés, certains doivent être transférés loin de chez eux, des interventions chirurgicales sont reportées ou des sorties sont avancées pour libérer de la place.
Il y a dix jours, des milliers de soignants ont adressé un courrier à Emmanuel Macron pour dénoncer l’«inaction politique irresponsable» qui «met en danger des enfants». Ils ont notamment demandé «des mesures urgentes et pérennes favorisant le retour des personnels soignants dans les hôpitaux».
Le gouvernement a réagi en annonçant la mise en place d’un «plan d’action immédiat». Une enveloppe de 150 millions d’euros a ainsi été débloquée pour obtenir des renforts de personnel et une valorisation de la pénibilité pour les gardes ou le travail de nuit. En parallèle, des mesures sur le long terme doivent aussi voir le jour, a promis le ministre de la Santé François Braun, qui a appelé les parents à ne pas se rendre à l’hôpital lorsque cela n’est pas nécessaire.
Des annonces qui n’ont donc pas convaincu les soignants.
