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Commentaires obscènes, montages photos pornographiques… Des streameuses dénoncent les abus dont elles sont victimes

Maghla, connue pour ses lives de jeux vidéo sur Twitch, est victime de cyberharcèlement Maghla, connue pour ses lives de jeux vidéo sur Twitch, est victime de cyberharcèlement. [Capture d'écran Instagram / Maghla_]

Après les révélations de la célèbre streameuse américaine Amouranth, qui a dévoilé les violences de son mari, de nombreuses autres femmes se mettent à dénoncer les abus dont elles sont victimes sur les plate-formes de stream.

Un véritable pavé dans la mare. Quelques jours après la streameuse américaine Amouranth, qui avait dénoncé les violences subies de la part de son propre mari, affirmant que ce dernier l’obligeait à porter des vêtements sexy pour ses lives sur Twitch, c’est au tour de Maghla, streameuse française, de dénoncer les violences qu’elle subit.

Dans un thread sur Twitter, la jeune femme de 28 ans, qui s’est fait connaître pour ses lives sur les jeux vidéo, a pointé du doigt les messages sordides qu’elle reçoit quotidiennement et l’hypersexualisation dont elle est l'objet. Elle évoque notamment des montages photos de son visage sur des corps dénudés d’actrices pornographiques, des «topics entiers sur un bout de peau qui dépasse» sur des forums, ainsi que des messages de menaces de viol. 

«Je fais tout ce que je peux pour être tranquille, je mets une fois un décolleté je prends ce genre de détraqué je suis épuisée. J’ai tout sauf envie que des gens viennent parce que je les excite sur mes lives», a affirmé Maghla sur Twitter. «Et ce que je vis, toutes les streameuses le vivent», a-t-elle souligné.

Depuis, de nombreuses autres streameuses sont sorties du silence et ont dénoncé des faits similaires. Lundi, la française Shironamie a dénoncé les agissements d’un cyberharceleur, qui s’est fait passer pour un livreur afin d’obtenir son adresse et son numéro de téléphone. Alors qu'elle était en plein live, l’individu lui a téléphoné et a déclaré : «Moi je suis un malade mental. Ça m’excite de te voir inquiète, de te voir souffrir (…) Si tu appelles les flics, je te viole dans tous les cas.»

«99% du temps on ne dit rien. La honte doit changer de camp. Laissez-nous faire notre métier sans craindre les menaces et l’intimidation qui crée de l’insécurité dans notre quotidien», a également dénoncé la streameuse Ava Mind, qui a partagé des captures de certains messages et montages photos la visant. Elle a également affirmé sur le réseau social avoir été victime du même individu que Shironamie, qui aurait également cherché à récupérer son adresse et l'aurait menacée de viol. Elle a affirmé qu’une plainte allait être déposée.

Certains affirment donc que cinq ans après le début du mouvement, le monde du stream connaît son propre #MeToo. Par ailleurs, selon la loi française, le harcèlement en ligne est un délit et les auteurs s’exposent à une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.

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