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Grand Paris : contrairement à ce qui a été annoncé, la fin du diesel ne sera pas pour 2024

L'interdiction des véhicules Crit'air 3 a été reportée d'un an. [© ALAIN JOCARD / AFP]

Contrairement à ce qu'avait annoncé la maire de Paris Anne Hidalgo en 2018, difficile d'imaginer que la fin du diesel dans la capitale et dans la zone à faibles émissions (ZFE) pourra être possible d'ici à 2024. En cause ? Le récent report d'un an de l'interdiction des véhicules Crit'air 3, qui induit un report de l'ensemble du calendrier initialement défini.

Un calendrier intenable. Alors que les véhicules diesel – dont les plus récents portent la vignette Crit'air 2 – devaient être définitivement bannis de la capitale et de la zone à faibles émissions de l'agglomération parisienne en 2024, beaucoup se demandent si ce projet sera possible en temps et en heure. Selon les informations du Monde, le calendrier ne pourra en effet «pas être tenu».

«L'objectif ne pourra pas être tenu»

Un report dénoncé par David Belliard, l'adjoint à la mairie de Paris chargé des mobilités, qui n'a «pas la compétence» de s'y opposer. Celle-ci étant détenue par la Métropole du Grand Paris (MGP), où ce changement de calendrier semble s'officialiser. «Malheureusement, l'objectif de sortie du diesel en 2024 ne pourra pas être tenu», confirme Daniel Guiraud, le vice-président de la MGP délégué à la transition écologique et à la qualité de l’air.

Pour l'instant, seuls les véhicules Crit'4, Crit'5 et non classés sont interdits dans le périmètre de la ZFE. Et alors qu'il était prévu d'interdire les véhicules Crit'air 3 le 1er juillet 2022 (c'est-à-dire les diesels d'avant 2010 et les voitures à essence d'avant 2006), la Métropole du Grand Paris a décidé le report d'un an de cette interdiction.

Un contretemps fâcheux pour les écologistes et tous ceux qui portent l'ambition de bannir les véhicules diesel des centres-villes des grandes agglomérations françaises. Et surtout un contretemps qui induit un retard de l'ensemble du projet de calendrier progressif des vignettes Crit'air, avec à terme, l'objectif d'atteindre 100 M de véhicules propres en 2030.

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Il s'agissait pourtant de se montrer exemplaire, en vue de la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024. «Plus que jamais, l'année 2024 nous donne la responsabilité d'être une ville exemplaire sur le plan écologique», faisait d'ailleurs savoir l'association Respire à ce sujet, expliquant que cette exemplarité devait «passer par la fin du diesel à Paris, principal émetteur du dioxyde d'azote (NO2)».

L'association rappelle d'ailleurs que, depuis 2020, «95 % des habitants franciliens sont exposés à des dépassements des seuils de l'OMS», alors que «les risques sanitaires de ce polluant sont avérés et incontestables» et estime que «pas moins de 2.575 décès pourraient être évités chaque année à Paris» si les véhicules diesel étaient bannis de la ZFE métropolitaine.

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