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Orque coincée dans la Seine : l'autopsie a révélé une munition à la base du crâne

Baptisée Sedna par les militants de Sea Shepherd, cette orque était une jeune femelle de plus de quatre mètres de long. [Photo d'illustration Marty MELVILLE / AFP][Photo dillustration Marty MELVILLE / AFP]

Décédée après avoir erré dans la Seine, l'orque aperçue en mai entre le Havre et Rouen a été autopsiée. Une munition était fichée dans son crâne.

Le sort de cette orque, aperçue dans la Seine en mai, avait ému les Français. Loin de son habitat naturel et mal en point, l'animal était mort avant même que la procédure d'euthanasie prévue ne soit réalisée. Les résultats de son autopsie, révélés ce mercredi 6 juillet, indiquent qu'une balle a été retrouvée à la base de son crâne.

Dans un communiqué, la préfecture de Seine-Maritime a toutefois précisé qu'«aucune certitude ne peut être tirée à ce stade» sur un lien entre cette munition et la mort de cette orque. Il n'est d'ailleurs «pas possible de dater le moment où la balle a pénétré le corps» de l'animal.

Les premiers résultats de l'examen post-mortem, réalisé le 31 mai dernier, privilégient la thèse d'un décès par inanition. Il s'agit d'un «état de faiblesse» extrême, dû au fait que «l'animal ait cessé de s'alimenter» et se soit retrouvé isolé, alors même que son espèce évolue habituellement en groupe.

Longue de plus de quatre mètres, cette orque, identifiée comme une femelle «immature», pesait 1.100 kg peu avant sa mort. La nécropsie (l'autopsie réalisée sur un animal, ndlr) a confirmé sa «mauvaise condition physique».

Une plainte déposée par Sea Shepherd

A ce stade, la préfecture estime que «la cause exacte du décès n'est pas connue» mais que «les éléments recueillis indiquent que sa mort n'est pas directement liée à son passage dans la Seine».

En réaction à ces nouvelles informations, l'association Sea Sheperd France a annoncé sur Twitter son intention de déposer plainte contre X «pour tentative de destruction d'espèce protégée». Les conclusions de la nécropsie ont en outre été transmises au procureur de la République de Rouen, afin qu'il détermine «les suites qu'il souhaite y donner».

D'autres résultats d'analyses menées sur la dépouille de cette jeune orque sont attendus au cours des prochains mois. Après cela, son squelette sera préparé afin de rejoindre la réserve des mammifères marins du Muséum national d'histoire naturelle.

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