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Refus d'obtempérer à Paris : «Les policiers ont décidé de tuer pour un refus d’obtempérer et un défaut de ceinture», selon l’avocat du conducteur

L’avocat du conducteur du véhicule soupçonné d’un refus d’obtempérer lors d’un contrôle samedi à Paris a estimé, ce jeudi 9 juin, que les policiers avaient «décidé de tuer pour un refus d’obtempérer et un défaut de ceinture».

Alors que la garde à vue du conducteur, visé par des tirs de policiers après un refus d’obtempérer samedi à Paris, a été prolongée, son avocat Me Ibrahim Shalabi a annoncé, ce jeudi 9 juin, que «rien ne justifiait l’usage des armes à feu» dénonçant une décision «de tuer pour un refus d’obtempérer et un défaut de ceintures».

«Lorsqu’on dégaine son arme et que l’on tire, on part du principe que l’on tire pour tuer. On ne peut pas considérer que l’on tire pour blesser», a-t-il affirmé.

«Lorsque les policiers ont décidé de tirer, ils ont décidé de tuer pour un refus d’obtempérer et un défaut de ceinture», a-t-il ajouté.

Le conducteur du véhicule déféré

Le conducteur du véhicule soupçonné d'un refus d'obtempérer lors d'un contrôle samedi à Paris, provoquant les tirs de policiers qui ont tué une de ses passagères, a été présenté jeudi à un magistrat à l'issue de sa garde à vue, a annoncé son avocat.

«La garde à vue a été levée et mon client a été déféré», a indiqué son avocat, Me Ibrahim Shalabi.

Il devait être présenté ensuite au juge d'instruction en charge des investigations, qui se prononcera sur sa mise en examen, puis à un juge des libertés et de la détention qui décidera de son incarcération ou de son placement sous contrôle judiciaire.

Lui-même grièvement blessé par les tirs des policiers, cet homme avait été placé mardi en garde en vue pour «tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique».

L'enquête qui le vise a également été ouverte pour «refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger d'autrui, conduite malgré annulation du permis de conduire et conduite sous l'empire d’un état alcoolique et après avoir fait usage de substances classées comme stupéfiants».

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