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Affaire Orpea : après le silence, les salariés de la résidence incriminée de Neuilly-sur-Seine font grève

Les salariés du groupe Orpea dénoncent le non-versement de la prime d'intéressement. Les salariés du groupe Orpea dénoncent le non-versement de la prime d'intéressement. [© ALAIN JOCARD / AFP]

Plus de quatre mois après la parution du livre-enquête Les Fossoyeurs, dans lequel plus de 250 témoins dénoncent les mauvais traitements subis par les pensionnaires des EHPAD Orpea, les salariés du groupe ont décidé de faire grève.

Murés dans le silence pendant des mois, les salariés du groupe Orpea ont décidé d'élever la voix et ont fait grève pour la première fois depuis le début de l'affaire qui porte le nom de leur entreprise. Dans plus d'une trentaine d'EHPAD du groupe, ils se sont mobilisés une journée ou seulement quelques heures, avant de retourner s'occuper des pensionnaires.

«Ras-le-bol» de payer les abus d'Orpea

C'est le cas des salariés de la résidence des Bords de Seine, à Neuilly-sur-Seine (92), choisie par le journaliste Victor Castanet pour être le point de départ de son enquête, publiée sous le titre Les Fossoyeurs, et désormais tristement célèbre. Là, plus qu'ailleurs encore, les aides-soignants pointent des conditions de travail dégradées, pour des salaires oscillant entre 1.300 et 1.600 euros par mois.

Aujourd'hui, ces derniers protestent donc contre la décision annoncée mi-mai par la direction du groupe de ne pas verser cette année de prime d'intéressement, en raison de résultats financiers moins bons qu'espéré. Cette prime avait atteint 750 euros net en 2020, puis 350 euros en 2021, selon le syndicat majoritaire Arc-en-Ciel.

«Orpea continue de faire des bénéfices mais provisionne en vue des contentieux [ouverts sur des soupçons de maltraitance depuis la publication du livre, ndlr]», explique Dominique Chave, le secrétaire général de la CGT «santé privée», qui assure que «les salariés en ont ras-le-bol de devoir payer pour les abus d'Orpea».

Et si une délégation d'élus syndicaux a été reçue vendredi selon la direction, qui a «pris l'engagement de refondre la politique salariale et de rénover le dialogue social», certains salariés restaient en grève cette semaine, avant l'ouverture des négociations avec la direction du groupe, prévue à partir de ce mercredi 8 juin.

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