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Aide aux personnes aveugles et malvoyantes : comment les chiens guides sont-ils formés ?

Des héros à quatre pattes. Les chiens guides ont pour mission d’accompagner des personnes malvoyantes ou aveugles dans leurs actions du quotidien, que ce soit à domicile ou en extérieur. Mais pour cela, les animaux doivent être formés minutieusement.

C’est la mission de la Fédération Française des Associations des Chiens guides d’aveugles (FFAC) depuis 1972.

En effet, depuis cinquante ans, cette organisation est chargée d’accompagner les personnes concernées. Au fil des années, un large réseau a ainsi été créé.

Désormais, la FFAC dispose de ses propres élevages de chiots. Il en existe un en Île-de-France, un près d’Angers (Maine-et-Loire) et un dernier en Auvergne. Mais la FFAC est aussi à la tête de dix-sept centres d’éducation étendus sur l’ensemble du territoire.

Une formation en 4 étapes

La formation d’un chien guide nécessite un travail conséquent, qui est séquencé en 4 étapes. Dans un premier temps, le chien doit rester en sevrage auprès de sa mère pendant au moins deux mois.

Dans un second temps, le centre d’éducation est chargé de trouver une famille d’accueil à l’animal. Il peut s’agir d’une personne seule ou d’un couple, avec ou sans enfant. Il est cependant demandé de ne pas vivre à plus de 30 kilomètres d’un des établissements de formation.

Puis, pendant une période allant de douze à quatorze mois, un travail de «pré-éducation» et de sociabilisation doit être effectué. En effet, le chien ne doit pas rester seul plus de trois heures par jour et doit constamment être en activité ou entouré.

A l’issue de cette période, l'animal est envoyé dans un centre d’éducation. Pendant six à huit mois, le chien va alors apprendre près de 50 ordres et règles. Cela va de l’exercice de la laisse, le repère des obstacles et la distinction de la gauche et de la droite. Avec son éducateur, l’animal apprendra également à s’adapter au gabarit de son futur maître et même à lui désobéir si ce dernier se met en danger.

En parallèle, l’éducateur va analyser les différents profils, que ce soit du maître et du chien, en fonction de différents critères (personnalités, allure de la marche…).

Une fois l’animal prêt, «l’étape de la remise» est organisée. Le maître est alors invité à venir loger dans le centre éducatif, aménagé, pour apprendre à connaître l’animal.

Ensuite, une fois la personne malvoyante ou aveugle rentrée chez elle, l’éducateur va effectuer le plus de trajets possibles entre le domicile de cette dernière et le centre, afin que l’animal puisse s’adapter à son environnement et qu’il s’y sente à l’aise.

Cette formation coûte 25.000 euros à la FFAC mais est gratuite pour les personnes en situation de handicap. Elle comprend l’éducation, mais aussi la nourriture et les frais de vétérinaire.

Une «carrière» de huit à dix ans

Chaque année, entre 220 et 230 chiens guides sont formés. La FFAC a, en cinquante ans, accompagné près de 6.000 «élèves». Leur carrière dure entre huit et dix ans maximum.

A la fin de leur mission, plusieurs solutions s’offrent à l’animal. Il peut être adopté par son maître, en qualité «d’animal de compagnie».

Il peut également être accueilli par des familles d’accueil, généralement dans un environnement calme et vert.

Certaines races privilégiées

Pour accompagner les personnes qui en ont besoin, certaines races sont privilégiées. En effet, 80 % des chiens guides sont des labradors, réputés pour leur adaptation, leur caractère ou encore leur mode de vie. Pour les enfants, le chien idéal serait le Saint-Pierre, pour son tempérament.

Les personnes allergiques aux poils de chiens se verront elles attribuer un caniche royal, pour la capacité hypoallergénique de sa robe. 

Comment en bénéficier ?

Pour bénéficier d’un chien guide, une personne aveugle ou en malvoyante profonde doit s’adresser à l’association la plus proche de chez elle et remplir un formulaire.

Un rendez-vous avec une équipe pluridisciplinaire est alors organisé afin de savoir si le chien guide est la meilleure option.

Si le dossier est validé, il faut compter entre un à deux ans d’attente pour bénéficier d’un animal, en fonction de sa géolocalisation.

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